Projet d’implantation à Aix-en-Provence
L’équipe au complet
Pourquoi avez-vous décidé d’implanter une Église à Aix-en-Provence, qui n’est pas parmi les villes les moins évangélisées en France ?
Aix-en-Provence est une ville importante en France. Elle est au centre d’une communauté de 37 communes qui regroupent 400 000 habitants. Elle est en pleine croissance démographique, ayant triplé sa population depuis 1960. Sa croissance économique est aussi remarquable, avec un taux de croissance annuel du tissu économique de 3,7 % par an depuis 2001. C’est aussi une ville de culture et de tourisme dont l’influence dépasse les frontières de la France. L’année dernière, il y a eu 1 million de nuitées dans les hôtels et gîtes du Pays d’Aix. Fait marquant, 35 000 étudiants arpentent les rues d’Aix, autant qu’à Marseille.
En plus de ces statistiques qui interpellent, il faut dire qu’il n’y avait pas à Aix d’Église de type Réseau FEF. Nous pensons qu’il y a largement de la place pour une Église CAEF, surtout dans la perspective de la cible du CNEF : « 1 Église pour 10 000 ».
Quels sont les accents majeurs de votre projet ?
Il y a trois axes principaux : l’implantation d’un FEU (Foyer Évangélique Universitaire), l’implantation d’une Église et la mise sur pied d’un CFRI (Centre de Formation Régionale pour Implanteurs d’Église).
Le FEU est une oeuvre d’évangélisation parmi les étudiants qui a déjà fait ses preuves à Grenoble, Lille, Chambéry, Besançon et Clermont-Ferrand. Les étudiants restent peut-être la population la plus ouverte à l’Évangile en France. Toutes les semaines, nous nous rendons dans un parc dans le quartier des facs et nous rencontrons des étudiants qui écoutent facilement notre témoignage. Nous avons le privilège d’avoir deux artistes dans l’équipe qui font du « Street Art », qui attire bien le regard des étudiants.
L’implantation d’une Église est un projet de longue haleine, mais nous avons déjà pu créer une association cultuelle. Pour arriver aux 25 membres requis, les cinq Églises CAEF les plus proches, Istres, La Seyne-sur- Mer, le CEP Marseille, Le Merlan Marseille et Vitrolles, nous ont chacune « prêté » un couple. Nous n’avons pas encore fait connaître nos cultes publiquement, car nous ne voulons pas attirer des personnes des autres Églises et nous nous donnons du temps pour roder un culte qui soit dynamique et attirant. Pour l’instant, une vingtaine de personnes se réunissent le dimanche matin.
Nous démarrerons, Dieu voulant, le CFRI à la rentrée 2015. Il s’agit d’un programme mis en place par le CNEF et dont les détails sont consultables sur le site « 1 pour 10 000 ». C’est une formation de deux ans à temps partiel, ouverte aux personnes avec un travail séculier et aux serviteurs et missionnaires qui voudraient mener un projet d’implantation d’Église ou y participer. Si le Seigneur le permet dans sa grâce, le CFRI d’Aix pourrait devenir une pépinière qui lance des implantations dans la région. Ainsi, nos devise et objectif sont « Des Églises en réseau dans la région ».
Comment votre équipe s’est-elle formée ?
La conception du projet est née de la réflexion commune des couples Perrilliat et Dickson. Après un an de prière et de réflexion, nous avons commencé à faire connaître notre idée dans nos cercles d’influence (le Congrès CAEF, les CFB, l’IBG, nos amis) et petit à petit des personnes se sont engagées dans le projet comme équipiers. Nous avons pu démarrer avec cinq couples et quatre célibataires. Certains ont eu besoin de trouver un soutien et cela se met en place petit à petit ; d’autres ont eu besoin de trouver du travail et le Seigneur a ouvert grand les portes. Nous avons vu Dieu agir de façon pratique pour le logement de chacun.
Quels sont vos défis principaux et donc vos sujets de prière ?
Nous recherchons des étudiants chrétiens engagés qui accepteraient de démarrer ou de poursuivre leurs études sur Aix afin d’aider dans notre projet. Ils formeront, avec quelques membres de l’équipe, le noyau de base du FEU.
Un deuxième défi concerne le soutien d’un couple de stagiaires, Franck et Flavie Godin. Il nous semble qu’ils peuvent être appelés à un travail d’implantation d’Église dans les années à venir. Pour ceci ils auront besoin d’une équipe eux-mêmes et de financements.
Un défi de taille concerne notre recherche pour un local. Nous cherchons un bâtiment proche des campus qui pourrait accueillir un FEU. Ce serait un lieu avec une salle de réunion pour au moins une cinquantaine d’étudiants avec, en plus, une cuisine, deux ou trois autres petites salles comme salle de cours pour le CFRI et autres activités. Idéalement, il y aurait aussi quelques chambres que nous pourrions louer à des étudiants chrétiens impliqués dans le projet. Ce bâtiment pourrait aussi servir pendant quelques années pour une Église naissante. Le prix, autour de 600 000 €, fait un peu tourner la tête ! Il faut dire qu’Aix est la troisième ville de France la plus chère en termes d’immobilier après Paris et Nice.
Prions aussi pour le démarrage du CFRI à la rentrée. Nous recherchons des apprenants motivés par un projet d’implantation, soit comme chef d’équipe, soit comme simple équipier à côté de leur travail séculier. Un premier projet d’implantation après Aix pourrait être en collaboration avec l’Église d’Istres sur Salon-de-Provence.