Lucien Clerc
En témoignage reconnaissant
Lucien CLERC est décédé à Meudon le 1er mars 2014, dans sa 93e année. Nos plus anciens rédacteurs sauront dire depuis combien d’années notre frère a participé à la rédaction de feuillets de « Méditations Quotidiennes ». Il a contribué à « Vivre Aujourd’hui » depuis le début (1979). Et, rien que depuis 2002, il a rédigé plus de 400 textes pour « Vivre Aujourd’hui », parfois 45 pour un millésime !
Quelle bénédiction il a été pour les lecteurs des calendriers et pour nous, ses collaborateurs !
Notre frère s’est joint à la commission de rédaction jusqu’en 2005, n’hésitant pas à faire un long déplacement en train pour y participer. Il y a apporté ses sages conseils et le témoignage de son expérience.
En septembre 2002, il introduisait la réunion de cette commission. Il rappelait quelques conseils aux auteurs de feuillets, conseils toujours actuels. Voici quelques notes prises à cette occasion :
- D’abord, il a donné son témoignage : Il a été enseignant, puis ouvrier pendant la guerre, avant de faire des études de théologie à Paris. Il a appris la simplicité au contact des ouvriers.
- Pour la rédaction des feuillets : « Les chrétiens ne sont pas des girafes, mais des brebis : nourrissons-les de choses à leur portée. » Approchons nos lecteurs avec simplicité, ne leur supposons pas des connaissances qu’ils n’ont pas. « Descendons » vers les gens, comme le mineur dans la mine (És 29.11-12).
Disons aussi à nos collaborateurs comment nous avons appris à dire, disons aux nouveaux auteurs dans quel esprit nous voulons rédiger les textes. Tel pasteur lisait ses messages à sa servante illettrée pour savoir s’ils étaient compréhensibles : donnons-nous les moyens pour communiquer.
Courteline disait : « Parlez ou écrivez toujours en vous disant qu’on ne vous comprend pas ! » Philippe, l’évangéliste, a demandé à l’eunuque :
« Comprends-tu ce que tu lis ?
– Comment comprendrais-je si personne ne me l’explique ! »
Ayons donc le souci d’être compris de nos lecteurs.
Dosons, ayons une progression dans la répartition des textes au fil de l’année.
Depuis 2006, il n’avait plus pu se joindre aux rencontres de la commission de rédaction des calendriers, mais avait continué à rédiger des textes jusqu’il y a deux ans.
Pour les derniers, ne pouvant plus les écrire lui-même, il les avait dictés à Suzanne, son épouse, qui nous a envoyé ses manuscrits.
Bénissons le Seigneur pour Lucien, pour son amour pour lui et pour les perdus, pour son exemple d’humilité et de consécration et sa fidélité.
Pour les Éditions CAEF, Albert LENTZ