Nos aînés nous parlent !
Monsieur et Madame Vanzo, membres fidèles de l’assemblée des Gobelins (Paris 13e) depuis son début, ont été interviewés par Esther Buckenham. Monsieur Vanzo qui est ancien dans l’assemblée, a pu assister avec sa femme, de bout en bout, à la Conférence Nationale 89 des C.A.E.F. à Chevilly-Larue. Bonjour, Monsieur et Madame Vanzo ! Pourriez-vous me livrer vos impressions générales de la Conférence ?
Dans le passé nous avons assisté partiellement à la Conférence Nationale, et cela a été chaque fois très bienfaisant. Cette année, dégagés d’obligations professionnelles, nous avons pu assister à l’ensemble de la Conférence, et avons vécu un moment important. Nous avons réalisé que l’Eglise a une bien plus grande dimension que celle d’une assemblée locale. C’est une réalité que bien sûr nous n’ignorions pas, mais nous n’avions pas encore eu l’occasion d’expérimenter de cette façon, une Eglise en mouvement, une Eglise qui bouge, une Eglise dont les membres se sentent tous concernés — et s’engagent !
– Y a-t-il eu un aspect — ou plusieurs aspects — qui ont plus spécialement suscité notre intérêt ?
Justement! L’engagement de chaque membre dans l’Eglise nous est apparu plus impératif, plus urgent pour les temps qui viennent. Cela entraîne pour chacun la responsabilité de s’informer et de se former, de prier fidèlement, et d’agir. Nous sommes confrontés à des besoins pressants de vocations, de disponibilité, de moyens financiers, d’accroissement du nombre d’assemblées locales… de solidarité.
– Vos enfants, tous les six, ont grandi dans l’église. Vous avez aujourd’hui la très grande joie de les voir tous actifs dans l’oeuvre de Dieu. A la conférence cette année, vous avez rencontré et écouté plusieurs de leurs contemporains. Avez-vous l’impression que « le courant passe » — que les hommes et les femmes de 30/40 ans, ont aussi les convictions et la vision qui vous ont inspirés depuis plus de 40 années de vie d’église ?
Le nombre de jeunes adultes présents nous a impressionnés. Leur engagement, leur zèle, ainsi que leur ouverture sur l’extérieur, nous ont édifiés. Ils ont une vision plus élargie de l’Eglise Universelle, et la plupart d’entre eux semblent d’autant plus motivés qu’ils ont une meilleure formation et une connaissance plus approfondie de la Parole de Dieu. Par rapport à notre propre passé, ceci nous apparaît comme étant positif.
– Quelles sont les caractéristiques que vous estimez indispensables pour les membres de nos assemblées ?
Une caractéristique indispensable ? Aspirer à une meilleure connaissance des Ecritures, et mettre tout en oeuvre pour réaliser cet objectif ! Outre un amour toujours grandissant pour le Seigneur Jésus-Christ, il y aura comme fruits de cette connaissance un amour fraternel qui accepte nos différences — ne retenant chez l’autre que ce qui est positif — ainsi que le respect des engagements pris, la fidélité à son assemblée, et bien d’autres choses…
– Vous avez 21 petits-enfants; craignez-vous pour leur avenir? Pensez-vous que dans nos églises nous avons suffisamment le souci de l’éducation chrétienne, et de la formation des jeunes ?
L’avenir est certes préoccupant pour les jeunes. Sans le Seigneur nous serions désemparés. Et pourtant… Dieu ne les a-t-il pas pris en charge ? Celui à qui nous les confions a un plan pour chacun d’eux. Outre le rôle important des parents, les églises ont vraiment fait apparaître leur souci de toujours préconiser au maximum la formation des jeunes. Nous ne ferons jamais assez pour la relève de demain ! Les assemblées se heurtent souvent à une pénurie de possibilités, de moyens ; c’est un sujet de prière essentiel.
– Avec votre fils Etienne et sa femme Denyse, vous avez beaucoup travaillé pour la Conférence (votre sourire, Yolande, a été très apprécié pendant que vous serviez café et thé avec dextérité). Pensez-vous que cela « vaille la peine » ? Seriez-vous prêts à recommencer ?
Bien sûr ! En plus du plaisir de revoir tant d’amis, et de la joie d’être ensemble, nous avons beaucoup reçu. Nous en sommes reconnaissants à tous. Nous souhaitons recevoir la grâce de garder tout cela en mémoire jusqu’à la prochaine Conférence.
– Merci beaucoup à tous deux !
Propos recueillis par Esther Buckenham