Notre travail avec les enfants de l’époque postmoderne

Atelier n°20

 

DR CZESLAW BASSARA
(POLOGNE)

 

 

 

 

 

 

 

 

Différence d’époque

 

Aujourd’hui, on pense que chaque point de vue est un regard posé selon un certain angle. En effet, nous voyons selon notre propre perspective. La génération postmoderne fait preuve d’un sain scepticisme en ce qui concerne la rationalité analytique du modernisme et les prétentions antérieures de connaissance et de certitude.

 

 

Présenter l’Évangile actuellement

 

 

Nous devons élargir ce que nous entendons par évangélisation.

 

La génération postmoderne n’est pas réceptive à l’apologétique et aux présentations traditionnelles fondées sur les preuves. Les interrogations des jeunes portent sur les idées actuelles concernant la vie et la réalité. Le but de tout ministère sera d’aider les gens hostiles à Dieu à aimer Dieu. (Dt 6.5)

 

Nous avons besoin d’évaluer nos points communs

 

Plusieurs croyances et valeurs dans la culture postmoderne correspondent totalement ou en partie au pointde vue chrétien historique. Elles forment une plateforme commune sur laquelle nous pouvons établir une connexion :

 

Culture occidentale et progrès

 

En tant que chrétiens évangéliques, nous n’avons jamais cru que la société humaine déboucherait sur un monde parfait. Les évangéliques peuvent être d’accord sur ce point avec la génération actuelle. Si la technologie ne nous conduit pas vers une utopie (un monde meilleur), la question est de savoir où nous allons. Le modernisme était très optimiste, contrairement au postmodernisme.

 

Racisme et équité

 

La génération postmoderne manifeste un vif intérêt pour les problèmes de race et d’égalité entre les sexes, mais sur quels critères de justice et d’égalité ?

 

Intérêt pour l’écologie

 

La génération postmoderne mène la lutte contre la pollution. Les chrétiens devraient ressentir le besoin de bien gérer la planète. Nous pouvons par tager ce désir d’un monde meilleur et plus propre.

 

Accent sur la créativité artistique

 

L’apôtre Paul citait les poètes de la culture locale plutôt que les prophètes (Ac 17) . Les chrétiens devraient faire preuve de créativité et s’appuyer sur la culture de leurs inter locuteur s pour leur faire connaître Dieu.

 

Importance de la relation

 

La génération postmoderne apprécie hautement une communauté authentique. Nous croyons en un Dieu trinitaire (en trois personnes), donc les relations sont au coeur de l’expérience humaine.

 

 

Quelques conseils pour les responsables de jeunes

 

Nous devons effectuer des recherches afin de pouvoir exprimer clairement pourquoi des changements sont nécessaires.

 

De nombreux responsables aujourd’hui n’ont pas encore pris conscience que notre société postmoderne se modifie de façon importante, sinon ils n’hésiteraient pas autant à commencer à innover ou à effectuer des changements. Il nous faut recueillir des informations à l’aide de tous les supports possibles (livres, journaux, sites web, moyens numériques, conférences…) pour connaître notre culture actuelle. Il nous faut ensuite les présenter à nos responsables afin qu’ils puissent comprendre pourquoi nous devons faire les choses différemment.

 

Nous devons prier pour que Dieu pénètre dans les coeurs de ceux que nous servons dans nos églises.

 

Nous avons besoin de savoir si ce que nous proposons pour la nouvelle génération est la volonté de Dieu. Nous devons préparer et présenter notre argumentation en faveur d’un nécessaire changement puis remettre cela dans les mains de Dieu. C’est l’Église du Christ, et non la nôtre, donc nous sommes confiants dans la volonté de Dieu pour nos églises, l’Esprit-Saint éclairera ceux qui ont la responsabilité de la mise en oeuvre. Il nous faut prier ensemble.

 

Nous devons estimer et honorer ceux que Dieu a placés au-dessus de nous et nous soumettre avec joie à leur autorité.

 

Faire partie d’une église implique l’existence de responsables qui détiennent une autorité biblique et nous devons nous y soumettre.

Que se passe-t-il lorsque nous avons le sentiment que quelque chose a besoin d’être changé et que nos tentatives pour l’obtenir sont source de conflit avec nos supérieurs ?

Que se passe-t-il quand des frictions surgissent alors que nous essayons de faire preuve d’esprit novateur dans nos églises ? Nous ne devrions pas craindre de prendre position, mais être prêts à faire des concessions sur des sujets mineurs.

 

Adoptons la bonne attitude et évitons hostilité et discorde.

 

Si ceux qui détiennent l’autorité ne nous comprennent pas, nous devons veiller à ne pas pécher en retour. Nous devons accepter l’idée que certains ne pourront pas admettre une nouvelle perspective.

Nous devons prier et ne pas laisser la colère s’installer dans notre coeur.

Notre façon de répondre à la contrariété ou la blessure influencera de nombreuses personnes.Nous devons avoir le souci de nos attitudes. Certains dirigeants chrétiens postmodernes deviennent irrespectueux à l’égard des générations qui les ont précédés. Le Seigneur Jésus ne veut pas que l’Église postmoderne avance dans un esprit de critique, mais avec maturité, amour, douceur et respect.

En dépit des différences d’approche quant aux ministères, nous devons montrer que nos coeurs sont unis. Nous devons veiller à ne devenir ni dominateurs ni arrogants.

 

Nous ne devrions jamais abandonner. Il n’est pas aisé de réduire l’écart entre les modes de pensée dans nos Églises.

 

Il nous faudra nous battre de multiples façons pour amener l’Église à relever le défi du changement. Nous avons besoin de responsables de groupes, forts, qui avec l’aide du Saint-Esprit conduiront l’Église de Dieu pour les générations à venir. Le changement ne se fera pas sans problèmes, mais, si nous n’aidons pas nos églises à changer, qui le fera ? Peut-être est-ce la volonté de Dieu que nous soyons là où nous sommes afin d’aider au changement de notre église.

 

IMPRESSIONS   « Suite à ma participation à ce congrès mondial des Assemblées de Frères, j’en suis revenu avec une vision renforcée et renouvelée pour la Mission. Le Seigneur m’a remis à coeur, en plus des 4 cultes annuels consacrés à la mission, d’emmener, Dieu voulant, des équipes de jeunes et moins jeunes en mission courte. Cela afin de les exposer à la mission dans un contexte culturel différent du leur. Au cours de l’année 2012, nous prévoyons d’al ler en Espagne pendant les vacances de Pâques avec les lycéens et jeunes adultes et aussi en Ukraine pendant l’été 2012… »   JEAN-LUC TABAILLOUX, GRENOBLE