La fin des temps dans le cinéma

 

 

Par Reynald Kozycki₁

 « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » Mt 24.3

 

 

 

Le cinéma, comme l’art en général, reflète les préoccupations de l’être humain, ses rêves, ses cauchemars. Le genre « science-fiction » ou « fantastique » se plait à mettre en scène des récits apocalyptiques sortis de l’imagination humaine, et parfois des prophéties bibliques.

 

Une brève recherche sur le web portant sur la « fin du monde » ou « l’Apocalypse » nous conduit à des centaines de films où des météorites égarées, des invasions extraterrestres, des explosions nucléaires, des catastrophes climatiques ou l’antichrist réveillent les vieux fantasmes apocalyptiques. Nous en avons sélectionné sept d’entre eux pour en donner un aperçu.

 

 

Le choc des mondes (1951)

par Rudolf Maté

Le professeur Hendron de l’observatoire de New York confirme qu’il reste moins de 8 mois avant l’inévitable collision avec Bellus, 12 fois plus grosse que la Terre : la fin du monde est proche. Les Nations Unies, incrédules, refusent d’engager la moindre action. Grâce aux capitaux du banquier Sydney Stanton, un petit groupe dirigé par Hendron décide alors de construire un vaisseau spatial aux allures d’Arche de Noé afin de coloniser le satellite de Bellus, Zyra. Si cette Arche interplanétaire est achevée à temps, 40 hommes et femmes, tirés au sort parmi des profils sélectionnés, pourront échapper à la catastrophe et perpétuer l’espèce sur Zyra.

 

 

 

 

 

 

Meteor (1979)

par Ronald Neame

Un énorme fragment d’astéroïde, détourné de son orbite par une comète, se dirige vers la Ter re à grande vitesse. Deux savants, Paul Bradley et Jan Watkins, luttent contre les bureaucrates des gouvernements mondiaux pour mettre en oeuvre leur plan d’action, qui pourrait empêcher la destruction complète de notre planète. Ce film se base sur une histoire vraie : en 1968, un astéroïde a « frôlé » la Terre qui aurait pu être détruite. Ronald Neame a exploité ce sujet d’une façon habile, l’angoisse pèse sur chaque séquence.

 

 

 

 

 

Armageddon (1997)

par Michael Bay

La navette Atlantis est détruite par une pluie de météorites, puis c’est le tour de New York, Shanghai, Paris… Un astéroïde se dirige vers la Terre à grande vitesse. Il ne reste plus que 18 jours avant le choc fatal. Le directeur de la NASA décide d’envoyer une équipe pour se poser sur l’astéroïde, afin d’y forer un puits dans lequel serait insérée une charge nucléaire. Pour mettre au point cette expédition, il fait appel à Harry (Bruce Willis), le grand spécialiste du forage pétrolier. Le titre rappelle le champ de bataille prophétique où les rois du monde entier se rassembleront pour faire la guerre, au grand jour de l’Éternel (Ap 16.16).

 

 

La fin des temps (Décembre 1999)

par Peter Hyams

Trois jours avant le passage à l’an 2000, le diable rode à New York. Il part à la recherche de Christine York, une jeune femme prédestinée depuis sa naissance à lui donner un enfant, qui sera l’instrument de la destruction de l’humanité. L’ancien policier Jericho Cane (Arnold Schwarzenegger), reconverti dans la protection rapprochée, rencontre Christine sur son chemin et lui offre son aide. Traqués par Satan, mais aussi par un commando intégriste du Vatican, ils vont devoir empêcher que ne se produise la fin des temps.

 

 

 

Trilogy Left behind (2000 à 2006)

par Vic Sarin

Ce film est basé sur un roman « évangélique » de Tim Lahaye, bestseller aux États-Unis, avec une approche dispensationnaliste, où l’enlèvement de l’Église a lieu 7 ans avant le retour de Jésus. Buck William (Kirk Cameron), journaliste, enquête sur une semence que des chercheurs israéliens auraient découverte permettant d’éradiquer la faim dans le monde. Il est témoin d’une attaque étrange contre Israël avec, en arrière-fond, la montée de Nicolae Carpatia, un leader russe devenant progressivement l’antichrist…

 

 

 

2012 (2009)

par Roland Emmerich

 Ce film se base sur des « prophéties » mayas. Leur calendrier prend fin en 2012. Des astrologues et numérologues prédisent la fin, quelques géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, ainsi que des experts scientifiques gouvernementaux. Même des prédicateurs bibliques annoncent la fin des temps. Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles, le romancier Jackson Curtis et sa famille se jettent à corps perdu, comme des millions d’individus, dans un voyage désespéré. Il apprend que quelques arches (un peu comme celle de Noé) pourraient faire échapper à la destruction, mais le nombre est très limité…

 

 

 

Le livre d’Éli (2010)

par Albert Hughes

 Éli, un homme solitaire, voyage depuis des années à travers l’Amérique, qui n’est plus qu’une terre dont les villes sont des ruines contrôlées par des criminels. Lorsqu’il arrive en Californie, Éli doit faire face à Carnegie, homme violent qui fait sa propre loi dans la ville. Sur sa route, Éli croise Solara et va prendre des risques pour aider la jeune femme. Tous sont à la recherche du livre qu’il détient, le dernier exemplaire de la Bible. Éli va alors prendre conscience que son destin est de redonner l’espoir, de sauver le monde par ce livre. Ce film de « western apocalyptique » se fait l’écho de la prophétie d’Amos sur le temps où les hommes connaîtront une « famine » de la parole de Dieu (8.11).

 

 

 

Conclusion

 

Malgré l’imagination débordante des scénaristes, ces films ne témoignent-ils pas, à leur façon, d’une intuition divine qu’un jour ou l’autre les nombreuses prophéties bibliques s’accompliront ?

 

R.K.

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 NOTE

 

1. Extraits d’une conférence portant sur les signes du retour de Jésus lors de la Convention biblique de Palaiseau d’octobre 2010 par l’auteur. Le texte a été légèrement adapté.