Gérer son argent1
par A.Pulleng
Comment donner ?
Nous trouvons des suggestions en 1 Corinthiens 16.1 et 2 : Chaque dimanche chacun de vous doit mettre de côté chez lui de l’argent proportionnellement à ce qu’il a gagné, pour le garder, afin qu’on n’ait pas besoin de faire des collectes quand je viendrai.
Notons bien les détails : chaque dimanche, donc avec régularité. Chacun de vous, donc individuellement, selon ce que Dieu vous a permis de gagner dans la semaine.
Le montant n’est pas spécifié. Chaque croyant doit décider pour lui-même. Souvent, nous commençons par la dîme, mais si notre revenu augmente, et si nos obligations diminuent, la dîme ne suffira peut-être plus, pour honorer Dieu.
Nous devons, bien sûr, veiller sur nos dépenses – personnelles et familiales. Nous ne devons pas nous sentir des « esclaves ». Notre Dieu permet à ses « gestionnaires » une nourriture convenable, un logement et des vêtements appropriés. Si ce tri est fait soigneusement, les dons en nature, tels que nourriture, logement et habillement, sont tout aussi bénis que n’importe quel don d’argent pour l’oeuvre du Seigneur.
Veiller ainsi à l’utilisation de l’argent est une sauvegarde contre les dangers – le danger surtout de vouloir hausser notre niveau de vie ; de laisser les luxes devenir des nécessités, au point que rien ou peu, reste disponible pour Dieu.
Certains donnent largement, et accroissent leur fortune. D’autres épargnent plus qu’il n’est nécessaire, et s’appauvrissent (Pr 11.24).
Donnons-nous au Seigneur de façon systématique, ou au hasard ? Est-ce que le montant mis de côté pour Dieu correspond à notre revenu ? Au contraire, nos dons dépendent-ils de notre présence à certaines réunions, et de l’appel émotif du moment ? Si nos dons ne sont pas réguliers et soigneusement programmés, il est évident que nous manquons de sagesse et de fidélité. En effet :
1. Nous frustrons Dieu (voir Malachie 3.7-10)
Même si nous pensons donner sur une base biblique, il peut nous être salutaire de faire une liste de nos dons pendant trois mois – et de comparer cette liste à la liste de nos revenus. N’ayons pas peur de la faire – même si le résultat s’avère humiliant !
2. Nous privons l’oeuvre du Seigneur de l’aide nécessaire à son développement dans le pays, et hors frontières.
Savez-vous que, selon les calculs de personnes compétentes, si seulement 25 % des croyants dans nos églises donnaient uniquement la dîme il n’y aurait plus aucune pénurie dans l’oeuvre du Seigneur ?
Vous direz peut-être : « Mais c’est Dieu qui doit pourvoir aux besoins de ses serviteurs » Oui, II le fait, et II reste fidèle même lorsque ses enfants sont infidèles. Mais d’habitude, II pourvoit à travers ses enfants. N’oublions pas que c’est une chose pour un ouvrier de recevoir suffisamment pour les strictes nécessités de la vie, et que c’est autre chose de recevoir des dons qui permettent une pleine exploitation de toutes les possibilités qui sont à sa portée.
3. Nous perdons nous-mêmes l’enrichissement spirituel que nous pourrions recevoir.
Celui qui sème peu récoltera peu. Celui qui sème beaucoup récoltera beaucoup… Dieu aime celui qui donne avec joie, et Dieu a le pouvoir de vous accorder en abondance toutes sortes de biens, afin que vous ayez toujours tout ce qui vous est nécessaire, et qu ‘il vous reste encore bien assez pour toutes les oeuvres bonnes (2 Co 9.6-15).
George Müller disait autrefois : « Si nous négligeons de donner régulièrement, selon des principes bibliques, et si par contre nous nous laissons pousser à le faire impulsivement ou sentimentalement, en fonction de circonstances spéciales, nous serons perdants ».
Nos responsabilités
Depuis quelques années, les salaires, de façon générale, ont bien augmenté. Les fonds disponibles pour l’oeuvre de Dieu ont-ils augmenté de façon équivalente ?
Il est curieux que cette augmentation n’ait pas été proportionnelle à l’augmentation du coût de la vie. Il faut constater que notre niveau de vie a changé, mais que nos dons restent les mêmes !
L’inflation – qui touche tous les pays du monde, affecte non seulement le coût de la vie, mais aussi le coût de l’édition, du temps d’antenne pour les stations radio, et de chaque domaine de la vie missionnaire. Il faudrait que ces charges supplémentaires soient un fardeau non seulement pour les ouvriers du Seigneur, mais aussi pour ceux qui sont appelés à les soutenir. Nous sommes tous engagés dans « l’entreprise ». Nous sommes tous coéquipiers de Dieu, et ceci dès les premières années de notre vie chrétienne.
Une riche récompense
La Parole de Dieu est riche en promesses : Donnez aux autres, et Dieu vous donnera. Dieu mesure ses dons envers vous avec la même mesure que vous employez pour les autres (Lc 6.38).
Remercie le Seigneur en lui offrant une part de tes revenus ; donne-lui le meilleur de tes récoltes. Alors tes greniers seront remplis de blé et tes tonneaux déborderont de vin (Pr 3.9-10).
Lisons aussi 2 Corinthiens 8.1-7 et 9.6-14 : le fait de donner nous apporte la joie en abondance, crée un lien d’amitié, et prouve la sincérité de notre amour. Une grâce extraordinaire l’accompagne, et il en résulte des actions de grâce chez les autres. Par dessus tout, Dieu est ainsi glorifié.
Un dernier mot : l’espoir d’une récompense ne doit jamais motiver un don – au contraire, nous devons faire du bien sans rien espérer en retour.
Soyons pleins de bonté comme notre père est plein de bonté (Lc 6.35-36). Sa bonté est immense !
A.P.
Note
1. : Extraits d’un article : « The Stewardship of Money », avec la permission des rédacteurs d’Echoes of Service : 1 Widcombe Crescent, Bath. Angleterre.