Editorial du N°4 Juillet-Août 1993

 

Prédestinés à être libres

 

Par François-jean Martin

 

Prédestinés ou libres : ce débat ancien est toujours d’actualité. Quel beau statut que celui d’homme responsable, d’homme ayant la maîtrise du « oui » et du « non » ! Dieu accorde de la valeur à la parole (Mt 5.37 ; Je 5.12). Dieu fait reposer sur l’homme les choix que ce dernier fait. L’article de Jean-Pierre Bory va nous conduire dans cette réflexion.

 

 

Mais il est vrai que sans Jésus-Christ nous restons esclaves du père du mensonge en qui la mort paraît être une solution positive. Ainsi nos sociétés finissent par glorifier comme affirmation de la liberté et de l’humanité le fait de s’ôter la vie. Des événements attristants dans l’actualité ont provoqué toute une foule de discours et d’attitudes sur le sujet. Au-delà du suicide d’un homme que nous ne voulons ni ne pouvons analyser, nous avons voulu nous interroger sur l’acte et écouter la Parole de Dieu. Henri Blocher et Francis Bailet vont nous permettre de reprendre des perspectives bibliques sur le sujet.

 

 

En Christ, nous avons reçu une liberté nouvelle, celle du fils dans la maison du Père céleste. Cette liberté découle de la Parole incarnée du Christ qui comme parole divine se réalise en allant jusqu’au bout et en notre parole d’acceptation. Ces paroles sont agissantes, en nous donnant une nouvelle idée découlant de l’adoption par le Père céleste. C’est ce oui à la vie qu’Esther Buckenham nous rappelle et que Dieu propose en Christ encore aujourd’hui, seule espérance pour tout être humain.

 

Ce oui, d’autres l’ont dit, nous apprenons ainsi à connaître dans ce numéro nos frères et sœurs en Martinique.

 

Puissent ces temps d’été, où la vie semble plus forte et par là-même parfois plus dure à porter, nous rappeler qu’en Christ nous sommes libres. Jésus-Christ reste pour nous dans nos réalités parfois si dures la seule raison d’espérer contre toute espérance (Rm 4.18). Le oui humain qui répond au oui divin. Ce faible oui espère dans le oui de Dieu, il est le cri de ce Père (Mc 9.24).

 

« Je crois, viens au secours de mon incrédulité. »

 

F-J. MARTIN