Aimez le Seigneur, vous tous ses fidèles !

 


Psaume 31.24

 

Hommes en prière

 

par Thomas WATSON

 


En 1662, Thomas Watson, avec 2000 autres pasteurs de l’Eglise Anglicane, fut expulsé de l’Eglise officielle d’Angleterre. Ces personnes vécurent des difficultés et des souffrances innombrables. Le texte ci-dessous est extrait du livre A Divine Cordial, publié en 1663, et réimprimé en 1994 par le Banner of Truth Trust aux Etats-Unis. Cet ouvrage présente indirectement deux grands soucis de la vie de Thomas Watson : comment faire connaître aux pécheurs leur besoin de la grâce de Dieu – et comment faire comprendre aux croyants combien joyeuse devrait être leur réponse à cette grâce ! Nos problèmes n’ont pas beaucoup évolué en 300 ans !

 

 

II n’est pas aussi facile que l’on pourrait se l’imaginer d’aimer Dieu !

 

Par nature, les hommes sont ennemis de Dieu – ils sont insolents, orgueilleux, vantards… durs et sans pitié (Rm 1.30-32). Seul l’invincible pouvoir de l’Esprit de Dieu introduit l’amour dans nos vies – c’est une grâce du ciel qui nous est ainsi accordée.

 

Pour notre encouragement dans notre désir d’aimer Dieu, je vous propose vingt pistes de réflexion…

 

1. Sans l’amour, toute notre « religion » est sans valeur : Dieu ne nous demande pas : « Que fais-tu ? », ou : « Dans combien d’activités es-tu engagé ? », mais simplement : « Combien m’aimes-tu ? ». Pour moi, faire mon devoir sans amour n’est pas un « sacrifice », mais une pénitence !

 

2. L’amour est la grâce la plus excellente : par amour, nous ressemblons à Dieu – Dieu qui est lui-même amour… Croire en lui ou même lui obéir, ne signifie pas nécessairement que nous lui ressemblons. Mais, par amour, nous demeurons en lui, et lui en nous (1 Jn 4.16) et nous sommes pleins d’assurance (1 Jn 4.17).


3. L’amour que Dieu nous demande n’est pas déraisonnable : c’est lui qui nous a aimés le premier. En l’aimant en retour, nous nous enrichissons – et nous ne perdons rien !

 

4 En Dieu, il n’y a rien, absolument rien, qui détourne ou diminue notre amour : toutes les excellences sont réunies en lui. Il est sagesse, beauté, bonté. Plus nous l’aimons, plus nous sommes enthousiasmés par ce qu’il est !

 

5. L’amour facilite la pratique de notre foi : l’amour n’est jamais fatigué… Celui qui aime Dieu ne se fatigue pas dans l’expression et dans la pratique de sa foi.

 

6. C’est Dieu lui-même qui demande notre amour : nous avons perdu notre beauté, notre nature a été déflorée par le péché – mais le Roi du ciel désire notre amour ! On pourrait se demander pourquoi, car il n’en a pas besoin, mais il en a envie. Il recherche notre amour…


7. Dieu mérite notre amour, à cause du miracle de son amour pour nous : c’est un amour qui dépasse toute compréhension, un amour qui nous a donné son Fils. Nous étions perdus, sans mérite, sans espoir – et Christ est mort pour nous, c’est lui qui a tout fait pour nous.

 

8. Il est de notre plus grand intérêt d’aimer Dieu : sans Dieu, nous sommes perdus. Etre sauvés, être sûrs de passer l’Eternité avec lui, nous savoir aimés et aimer en retour – voilà notre seul vrai recours – si nous tenons à notre vie, nous courrons vers lui !


9. Aimer Dieu, c’est la preuve de notre sincérité : la peur, la repentance, la recherche spirituelle peuvent nous pousser vers Dieu, mais c’est par l’amour que nous offrons à Dieu la preuve de notre sincérité, de notre soif de lui, de notre gratitude, de notre engagement.


10. Si nous n’aimons pas Dieu de tout notre cœur, le vide sera rempli par autre chose : par le monde peut-être, ou par la richesse, par le péché comparé dans l’Ecriture à un serpent (Proverbes 23.32) – un serpent aux quatre morsures : la honte, la culpabilité, l’horreur, la mort… Qui aurait envie d’aimer la mort – ou une créature quelconque plutôt que le Créateur, le Dieu qui dit « Je suis le chemin, la vérité et la vie » ?

 

11. Aimer Dieu, c’est le complément de l’amour de Dieu pour nous : l’amour appelle l’amour – notre amour est le reflet de son amour.

 

12. Notre relation avec Dieu engendre l’amour : « Tu vas avoir pour époux celui qui t’a créée – celui qui a pour nom le Seigneur de l’univers » (Esaïe 54.5). L’Epoux nous considère comme la prunelle de ses yeux – il est rempli de tendresse à notre égard, il fait de nous sa joie (Esaïe 62.4, 5),

 

13. L’amour est la grâce qui demeure : au ciel nous n’aurons plus besoin de foi, car nous verrons clairement. Nous n’aurons plus besoin de repentance, car il n’y aura plus de péché. Nous n’aurons plus besoin de patience, car il n’y aura plus d’affliction. L’amour, par contre, est éternel (1 Co 13.8). Combien nous avons besoin de nous perfectionner dans cette grâce qui nous accompagnera dans l’éternité !

 

14. L’amour de Dieu dans nos cœurs nous empêche de pécher : il existe des plantes qui ne peuvent cohabiter ! L’amour de Dieu fait mourir le péché – II nous appartient d’accueillir la grâce de son amour qui détruit le péché.

 

15. L’amour pour Dieu est, par excellence, le moyen de notre croissance : c’est l’arrosage des racines qui fait grandir l’arbre… C’est pour cela que l’apôtre prie : « Que le Seigneur dirige vos cœurs vers l’amour pour Dieu » (2 Th 3.5).

 

16. La récompense de l’amour est immense : l’homme qui aime Dieu n’a pas commencé à imaginer les merveilles qui l’attendent ! (1 Co 2.9) – c’est une « couronne glorieuse de vie » (Je 1.12) qui ne perdra jamais son éclat (1 P 5.4).

 

17. L’amour pour Dieu nous protège de l’erreur : « Par manque de cœurs d’amour, les hommes ont des têtes pleines d’erreurs » – et plus nous aimons Dieu, moins nous aimons ce qui nous éloigne de lui.


18. Dieu travaille en tout pour le bien de ceux qui l’aiment : Rm 8.28 – si Dieu est pour nous, il travaille pour notre bien, nous n’avons rien à craindre dans la vie. Nous ne connaissons pas l’avenir, mais nous avons confiance en celui que nous aimons.

 

19. L’amour de Dieu est une arme contre le mal : celui qui aime Dieu s’attache à lui – comme Ruth à Naomi – mais celui qui n’aime pas fait comme Orpa qui, ayant embrassé sa belle-mère, part de son propre côté ! (Ruth 1.16-17)

 

20. L’amour est l’expression de notre communion avec Dieu : notre dialogue ne peut être totalement en paroles, mais il est complet en amour. Dieu est libre de nous reprendre, de nous « gronder », de nous punir, de nous faire recommencer. Derrière tout ce qu’il fait se trouve son immense amour pour nous, et c’est à cet amour qu’il nous faut répondre… par l’amour.

T.W.

Texte traduit et adapté par Esther Buckenham