Editorial du n°6 Novembre-Décembre 1995
« Des mots et des hommes »
Par Francis BAILET
Pour dire le message biblique, pour dire le message chrétien, il faut des mots, il faut des hommes. Les prophètes ont porté la Parole de Dieu. Ils l’ont aussi, bien souvent, incarnée dans leur vie. Message et messager vont ensemble.
« Au commencement était la Parole, le Verbe, et la Parole s’est faite chair », c’est-à-dire homme. Dieu a parlé. Il s’est aussi montré dans la personne de Jésus-Christ. La Parole a habité au milieu des hommes.
Les mots de la Bible, « mots de Dieu », sont des mots simples, des mots de tous les jours. De nombreux passages bibliques sont d’une grande beauté poétique. Cependant, le texte biblique n’est pas toujours d’une grande valeur littéraire. La parole divine est véhiculée par des mots très humains. Chacun des auteurs bibliques a son style. Dieu a respecté la personnalité de tous.
Que dire des hommes et des femmes de la Bible ? Ce ne sont pas des « supermen », mais des hommes de la même nature que nous, aux mêmes passions que nous, dont les erreurs, les fautes et les faiblesses ne nous sont pas cachées.
Pourtant, au travers de ces mots et de ces personnes, le message passe. Le message éternel de Dieu, incomparable, puissant, révolutionnaire… passe. Ce message est si exceptionnel, si extraordinaire que Jésus a pu dire que « les deux et la terre passeraient, mais que ses paroles ne passeraient pas ».
Pourquoi en est-il ainsi ?
C’est l’oeuvre du Saint-Esprit.
Ces mots sont les mots de l’Esprit, ces messagers sont ceux que Dieu a choisis. Elihou l’exprimait avec clarté et autorité : « En réalité, dans l’homme, c’est l’Esprit, le souffle du Tout-Puissant qui donne l’intelligence » (lire Job 32.8 et 18 à 22).
C’est l’Esprit Saint qui change tout, et les mots et les hommes.
Alors qu’en cette saison II nous rappelle avec force la venues du Sauveur et qu’il nous précède dans la nouvelle année, redécouvrons Sa personne et Son œuvre. Mais pas une imitation. Méfiez-vous des imitations !
L’Esprit Saint n’agira pas dans la vie de ceux qui mettent leur confiance en l’homme, qui se croient forts, mais dans la vie de ceux qui confesseront leur faiblesse, leur incapacité et se rendront disponibles pour Dieu. Des hommes qui marchent avec Dieu, qui témoignent dans notre pays ou au Tchad, ou en Afrique du Nord, partout où Dieu les conduira.
Que les mots de l’Esprit touchent nos cœurs pour que nous soyons ces hommes, ces femmes de Dieu dont notre temps a un urgent besoin.
Francis BAILET