La mère de famille « évangéliste » ?
Ça « papote » ? oui, mais « ça papote » utile !!!
par Catherine DICKSON
Evangéliser ? Qui ? Moi ? mais, j’ai trois enfants « sur les bras », je n’ai pas de temps… et ils viennent sans cesse m’interrompre…
Oui, je sais ! Pourtant, la dernière volonté de Jésus « d’aller et de l’annoncer », nous concerne aussi, nous les mamans. Et, en fait, ce n’est pas compliqué ! Il suffit de le vouloir, et d’utiliser nos circonstances et nos intérêts. Moi, c’est la sortie de l’école, la marche, le tas de sable et « le papotage » !
Qui évangéliser ?
Dieu nous demande d’évangéliser, entre autres, les gens qu’il met sur notre route. Qui met-il sur la route d’une mère de famille ?
Ses enfants d’abord et avant tout. Et c’est un « chouette » terrain de mission, toujours ouvert et à portée de main !
Nos voisines, nos amies, les mères au parc, ou à la sortie de l’école, les parents des amis de nos enfants (et bien sûr ces jeunes gens aussi). Toutes ces personnes se trouvent naturellement sur notre chemin. On les rencontre régulièrement.
Le tout c’est d’essayer de connaître un maximum de gens. C’est intéressant car chaque amitié apporte quelque chose. Il s’agit d’être ouvert, d’aller vers l’autre. Rappelons-nous que Jésus a dit d’aller ! (Mt 28.20). Il y a toujours des personnes seules à la sortie de l’école, par exemple, et bien vite on se sent attirée vers telle ou telle personne, et une amitié peut naître si c’est notre désir.
Comment commencer ?
Il suffit de leur sourire, de dire bonjour, puis de s’arrêter pour causer un brin, puis un peu plus tard de les inviter pour un thé, une promenade, une sortie au parc, ou même un repas. En « parlant enfants », plusieurs amitiés se sont développées.
Dans notre ancien immeuble, il y avait beaucoup de déménagements. En 18 mois, j’ai pu me faire trois amies en allant saluer et souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants. Un sourire, une parole aimable, un intérêt sincère, une proposition d’aide, c’est à la portée de toutes, non ?
Le principe des « perches »
J’essaie de saisir ou de créer toutes les occasions pour sonder leur intérêt spirituel. Je « tends des perches » en quelque sorte, mais en évitant de forcer ou d’ennuyer. Je parle de Dieu d’une façon ou d’une autre, à presque chaque personne que je connais un peu, mais de façon naturelle, sans gêne, ni honte (pourquoi en aurais-je ?). Je parle du week-end, du thème du culte, d’un livre que je lis, de la nature, de ce que je vis ou pense.
Si les personnes ne sont pas intéressées, elles le disent ou laissent passer simplement. Certaines sont gênées. Je n’insiste pas plus, et je passe à un autre sujet. Si elles sont intéressées, elles relèvent et posent des questions et j’ai la joie d’aller plus loin.
C’est parfois décourageant, car la plupart ne sont pas intéressées. Simone, après un intérêt marqué, s’est tournée vers d’autres horizons. Véronique, Valérie, Christine se sont déclarées carrément pas intéressées. Sophie dit oui à tout mais a toujours une bonne excuse pour ne pas venir à une étude biblique.
Mais Marianne et Michèle avaient un besoin. Quand j’ai parlé de ma foi, elles avaient beaucoup de questions. En peu de temps, il a été facile de les inviter à une étude biblique chez moi.
Comment verront-ils la lumière sans que nous leur en parlions ? Ils « appuieront » ou non, mais montrons au moins où se trouve l’interrupteur.
Moi, le « papotage », la marche, et le tas de sable sont mes outils de prédilection ! Nos enfants ne sont pas des handicaps mais de bonnes occasions de prendre contact avec d’autres mères de famille et des sujets de conversations sans fin…
C.D.