Editorial du n°1 Janvier-Février 1997 

 

A la campagne

 

 Par Esther BUCKENHAM

 

 

Depuis notre dernier déménagement (le 18ème !) on ne cesse de me demander comment je me plais à « la campagne » ! Eh bien, je découvre, ou redécouvre, les joies de la vie rurale. Comment décrire le plaisir de suivre les saisons de l’année en traversant presque quotidiennement la forêt de Fontainebleau ? Les feuilles vertes, rouges, jaunes, marrons, et même les arbres nus, proclament que Dieu ordonne toutes choses ; chaque saison témoigne qu’il est Tout-Puissant ! Et comment exprimer la joie de croiser une famille de lapereaux, d’écureuils, de cerfs ou de chevreuils ?

 

Et ce n’est pas tout. En ville j’avais oublié la beauté de la nuit. Ici, je vois les étoiles tout autrement, je ne ferme plus mes rideaux. Il est rare qu’une nuit se passe sans que je me lève pour regarder le ciel. Heureusement que la nuit existe ! Sans cela les étoiles resteraient invisibles. Je pense souvent à Galilée : dans la misérable pauvreté de son minuscule grenier, il n’avait que le ciel à contempler, un ciel étoile qu’il voyait par une toute petite lucarne. Ce regard fut le premier pas dans la vie d’un très grand savant.

 

Il est vrai qu’une autre nuit nous entoure en ce début d’année 1997, et elle est vraiment noire. Les problèmes sont innombrables, et au plus profond de nous-mêmes nous pouvons avoir des doutes. Que faire ? Laissons répondre la Parole de notre Dieu :

 

Quand je vois le ciel, ton ouvrage, la lune et les étoiles que tu y a placées, je me demande : « L’homme a-t-il tant d’importance pour que tu penses à lui,… tu le couronnes de gloire et d’honneur, tu le fais régner sur tout ce que tu as créé » (PS 8.5-7).

 

« Dieu a fait les grands astres, car son amour n’a pas de fin… les étoiles et la lune pour présider à la nuit, car son amour n’a pas de fin … » (PS 136.7-9).


Pour terminer je cite un verset que nous poumons tous prendre comme mot d’ordre pour cette année, un verset qui évoque la volonté de Dieu pour nous : « les gens intelligents rayonneront de splendeur comme la voûte céleste, et ceux qui auront aidé les autres à être fidèles, brilleront pour toujours comme des étoiles » (Dn. 12.3).

 

Oui, on apprend beaucoup à la campagne !

 

Esther BUCKENHAM