La grâce
par Annick WAECHTER
En quelques questions à des amis par-ci par-là, un petit tour d’horizon sur la grâce. Et pitié, si vous n’y retrouvez pas votre pensée… faites-moi grâce !
Comment définiriez-vous une « grâce » ?
– C’est une faveur imméritée. C’est une bonté.
– C’est un cadeau : c’est-à-dire que l’on ne le mérite pas, et qu’il est désintéressé, sans contre partie.
Et la grâce de Dieu ?
– C’est le sacrifice de Jésus-Christ.
– La dette de mon péché est payée par la grâce, car je n’ai pas les moyens par moi-même de réduire cette dette. J’étais en faillite personnelle, en quelque sorte.
– La grâce de Dieu, c’est être entre ses mains, recevoir tout de lui, dont le salut en Jésus-Christ son Fils.
– Dans la Bible, la grâce suprême de Dieu qu’est le sacrifice de Jésus apparaît dès le début de l’Ancien Testament. Et les vies de Ruth, Mardochée, David… sont déjà marquées par la grâce de Dieu.
Quelle place occupe la grâce dans ta vie ?
– La grâce de Dieu, ce sont aussi ses grâces ; c’est-à-dire tout ce que Dieu donne, les mille et une grandes et petites choses de la vie. Cela suscite de la reconnaissance à l’égard de Dieu. Je ne pourrais pas vivre sans la grâce du Tout-Puissant.
– La grâce de Dieu est sa réponse à toutes mes défaillances, elle me permet d’être proche de Dieu en effaçant mes fautes. Ma réponse à cette grâce, c’est une envie de me rapprocher de Dieu.
– Quand je vois l’immensité de la grâce de Dieu à mon égard, j’ai envie d’exercer aussi la grâce envers les autres ; j’ai à cœur de faire connaître autour de moi cette grâce magnifique de Dieu, qui est à leur portée.
Et dans l’Eglise, dans notre Eglise locale ?
– Elle est bien souvent absente ; il y a une grande difficulté à vivre cette grâce dans nos relations.
– Je sais qu’il y a des gens qui vivent vraiment la grâce les uns envers les autres. Mais au risque de faire une généralisation, je trouve qu’on manque de grâce dans les échanges entre frères et sœurs en Christ. On manque de compassion, de compréhension. On oublie de se mettre à la place des autres pour les comprendre.
– J’ai remarqué que je manque de grâce envers les autres quand je perds de vue la grandeur de la grâce de Dieu à mon égard, quand j’oublie que j’ai des défauts que seule la grâce de Dieu peut effacer. Quand je regarde dans l’Eglise, je ne peux que croire que je ne suis pas la seule dans cette situation !
Peut-on encore parler d’une grâce agissante de Dieu actuellement, dans un monde marqué par la souffrance (vies brisées, divorces, décès, maladies…) ?
– Bien sûr, parce que dire que la grâce de Dieu se manifeste ne signifie pas que tous les problèmes vont disparaître. Comme David, nous voyons que Dieu est proche de ceux qui ont le cœur brisé, il répond, demande qu’on l’appelle à l’aide. D’autre part, le pardon de Dieu par le sacrifice de Jésus est toujours une manifestation vivante de sa grâce pour tous ceux qui y ont recours.
– Je suis chrétien, je crois en Dieu depuis que je suis petit, mais je fais bien souvent le constat d’une vie sans but, d’un monde fou, d’une existence inutile… quand je ne m’accroche pas à la grâce de Dieu, à son pardon. Si avoir la possibilité de parler au Créateur du monde, de se décharger de ses soucis auprès du Dieu éternel, de prier pour les enfants de Dieu persécutés dans la monde ne prouve pas que la grâce agit, c’est à y perdre son latin !
– La grâce est là, bien vivante pour qui ne s’en prive pas. La question est plutôt celle-ci : Comment vivre la grâce qui est à ma portée ?
A.W.
Clin d’oeilLa grâce, c’est quoi pour toi ?
– C’est quand l’amour de Dieu nous donne quelque chose. On pourrait dire la grâce d’avoir un toit, une maison, les animaux, les arbres, les fleurs. En fait, la grâce, c’est avoir tout ce qu’on mérite ! (Simon, 7 ans) |