Victoire sur l’adversaire
par Francis Bailet
La Parole de Dieu met à découvert le vrai visage de notre adversaire et nous arme de manière à ce que nous puissions expérimenter la victoire. Satan excelle dans l’art du déguisement. Il peut être serpent, lion rugissant ou ange de lumière.
Cinq visages de l’adversaire
Cinq attitudes spirituelles pour en triompher
1. Satan est le séducteur
La sagesse de Christ nous permet de discerner ses ruses
Elle nous garde de la séduction du péché qui endurcit notre coeur (Hé 3.13) et de la séduction des richesses qui étouffe la Parole et la rend infructueuse (Mt 13.22).
Le péché nous enveloppe facilement, il nous faut le rejeter avec énergie (Hé 12.1). L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible (Mt 26.41). Il nous faut donc être sobre et veiller.
Les richesses sont un piège dans lequel Satan voudrait nous faire tomber. Soyons sur nos gardes et ne nous laissons pas prendre par l’amour de l’argent. Plaçons ce que nous possédons sur un fondement solide afin de saisir la vie véritable (1Tm 6.9-10, 17-19).
Satan est le menteur dès le commencement. N’acceptons pas n’importe quel enseignement sans le contrôle de la Vérité. Ne croyons pas n’importe qui et n’importe quoi. Satan se déguise en ange de lumière. Ne nous laissons pas impressionner par de bonnes paroles, éprouvons les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu. Ayons du discernement.
Mot d’ordre : veiller et prier.
2. Satan est l’accusateur
Le sang de Christ nous justifie et nous libère
Satan veut dire « accusateur ».
Il nous accuse devant Dieu et rappelle notre péché (Za3.1-5). Mais nous avons un avocat, Jésus- Christ, qui nous défend. Il plaide notre cause et la gagne parce qu’il peut dire que notre péché a été ôté par son sang (1 Jn 2.1-2).
Satan veut se servir de nous pour accuser les autres. Bannissons donc toute critique envers nos frères. Le Christ est aussi mort pour eux. Ne jugeons pas, car en jugeant nous faisons l’oeuvre de l’ennemi.
Satan cherche sans cesse à nous culpabiliser. Il nous rappelle notre péché et notre misère. Il veut nous faire douter de notre salut. C’est lui qui nous fait croire que Dieu ne peut plus nous pardonner. Sa pression peut être forte au point de nous entraîner dans le désespoir et nous souffler que la seule solution qui nous reste… c’est la mort. Ne l’écoutez pas. Il est aussi le Meurtrier et son but est de nous détruire.
Croyons au pardon de Dieu. Il accorde toujours une plus grande grâce à ceux qui reviennent à Lui. Il n’y a pas de trop grand péché que son sang ne puisse effacer. Il n’y a pas de situation si désespérée pour laquelle II ne puisse intervenir. Ses compassions sont sans limite.
Dans le livre de l’Apocalypse, un ange proclame d’une voix forte : « II a été précipité l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu, jour et nuit », et il ajoute : « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau » (12.11). Confions-nous donc encore et toujours dans le sang versé à la croix. C’est là que la victoire fut acquise. C’est pour cela que nous pouvons toujours espérer.
3. Satan est le diviseur
C’est l’amour de Christ qui nous permet de rester unis
Le diable est le diviseur (diable — diviseur). Il veut toujours séparer ce que Dieu a uni. Celui qui provoque des divisions fait l’oeuvre du diable (Tt 3.10).
Le diable veut séparer la créature de son créateur. Souvenez-vous du jardin d’Eden. Sa tactique est la même aujourd’hui.
Le diable veut me séparer des autres. Il a réussi à séparer les races, les peuples, les gens d’un même pays. Dans l’Eglise aussi la division est son oeuvre.
Mais il poursuit son oeuvre diabolique jusqu’au fond du coeur de l’homme. Il voudrait en effet me séparer aussi de moi-même. Que d’hommes et de femmes mal dans leur peau, en conflit avec eux-mêmes ! Leurs problèmes de vie les bloquent et les empêchent de s’épanouir pleinement.
Jésus-Christ est venu nous réconcilier avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes.
Là encore, il détruit les oeuvres du diable. C’est son amour qui change ma vie et mes relations avec les autres. Alors, aimons, comme II nous a aimés, et pardonnons. N’admettons pas la division. Apprenons à retourner vers nos frères. « Autant que cela dépend de nous, soyons en paix avec tous les hommes » (Rm 12.18).
Mot d’ordre : aimer et pardonner.
4. Satan est le prince de ce monde
L’autorité de Christ nous permet de lui résister et de triompher de lui
Satan est le prince de ce monde, le prince de la puissance de l’air. C’est un usurpateur. Il a osé dire au Christ : « Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes, car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux » (Lc 4.6).
Aujourd’hui, il a encore accès au trône de Dieu, mais bientôt, il sera précipité sur la terre pour y établir son pouvoir et s’imposer comme dieu (2 Th 2.4). Mais déjà maintenant, à cause de la victoire de Christ à la croix, « il est jugé et jeté dehors » (Jn 12.31 ; 16.11).
Fortifions-nous donc et tenons ferme comme le Seigneur l’a fait et n’acceptons pas qu’il domine sur nous. Sachons lui dire, revêtus de l’autorité de Christ : « II est écrit » ou encore : « Arrière de moi, Satan ».
Mot d’ordre : se fortifier et tenir ferme.
5. Satan est le meurtrier
La puissance de Christ nous permet de supporter les souffrances et de triompher même de la mort
Le diable sait se présenter comme un ange de lumière, mais aussi « comme un lion rugissant cherchant qui il pourra dévorer» (1 Pi 5.8-9), ou encore comme « un grand dragon qui fait la guerre à ceux qui gardent le commandement de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus » (Ap 12.3, 9,17). Il se révèle alors tel qu’il est : meurtrier et destructeur. Au travers des siècles, il s’est déchaîné à plusieurs reprises contre le peuple de Dieu par de terribles persécutions et il le fait encore aujourd’hui. N’a-t-il pas voulu tuer dès sa naissance le Sauveur qu’il prétendait vouloir adorer ?
Quand le diable ne peut pas nous attaquer en jetant le trouble, en semant le doute dans nos coeurs ou encore en souillant notre âme, il nous agresse par une opposition ouverte et la persécution.
L’encouragement prophétique donné à l’église de Smyrne est aussi pour nous : « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (Ap 2.10). Dans les souffrances pour Lui, Sa puissance nous soutient. Et s’il nous fallait passer par la mort, nous serions vainqueurs, car le Seigneur l’a vaincue. Les martyrs de tous les temps ont expérimenté la puissance de Christ. Dans leurs souffrances ils ont été soutenus miraculeusement et gardés fidèles même au travers d’une mort horrible. Dans ces temps troublés, préparons-nous à être des témoins si la persécution vient. Mais restons sans crainte, car nous avons cette promesse : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous nos pieds » (Rm 16.20).
Mot d’ordre : résister avec une foi ferme.
F.B.