La plus grande catastrophe

 

qui puisse arriver à quelqu’un1

 

 incendie

 

par Jean-Louis CAPARROS

 

 

Chacun d’entre nous redoute d’être un jour ou l’autre victime d’une catastrophe ou d’une épidémie. Qui n’a pas une histoire terrifiante à raconter sur un événement qu’il a vécu et qui aurait pu lui coûter la vie ? Qui n’a pas frémi d’inquiétude en écoutant les témoignages, lors de la grande soirée sur le SIDA à la télévision ?

 


 

Tous nous aimons la vie et, pourtant, tout peut basculer en l’espace de quelques instants. De plus, une catastrophe encore pire que toutes celles que nous pouvons imaginer guette chacun d’entre nous. La Bible, moyen par lequel Dieu parle aux hommes, nous raconte l’histoire de deux hommes dont un a vécu un drame qui nous sert d’avertissement. Cette histoire racontée par Jésus se trouve dans l’Evangile de Luc (chapitre 16, versets 19 à 31).

 

Voici le texte : « il y avait une fois un homme riche qui s’habillait des vêtements les plus fins et les plus coûteux et qui, chaque jour, vivait dans le luxe en faisant de bons repas. Un pauvre homme, appelé Lazare, couvert de plaies, se tenait couché devant la porte de la maison du riche. Il aurait bien voulu se nourrir des morceaux qui tombaient de la table du riche. De plus, les chiens venaient lécher ses plaies. Le pauvre mourut et les anges le portèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi et on l’enterra. Le riche souffrait beaucoup dans le monde des morts ; il éleva les yeux et vit de loin Abraham et Lazare à côté de lui.

 

 

Alors il s’écria : « Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare pour qu’il trempe le bout de son doigt dans de l’eau et me rafraîchisse la langue, car je souffre beaucoup dans ce feu. »

 

 

Mais Abraham dit : « Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu beaucoup de biens pendant ta vie, tandis que Lazare a eu beaucoup de malheurs. Maintenant, il reçoit ici sa consolation, tandis que toi, tu souffres. De plus, il y a un profond abîme entre nous et vous ; ainsi, ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne le peuvent pas et l’on ne peut pas non plus parvenir vers nous de là où tu es. »

 

 

Le riche dit : « Je te prie donc, père, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père, où j’ai cinq frères. Qu’il aille les avertir, afin qu’ils ne viennent pas eux aussi dans ce lieu de souffrances. »

 

 

Abraham répondit : « Tes frères ont Moïse et les prophètes pour les avertir ; qu’ils les écoutent ! »

 

 

Le riche dit : « Cela ne suffit pas, père Abraham. Mais si quelqu’un revient de chez les morts et va les trouver, alors ils changeront de comportement. »

 

 

Mais Abraham lui dit : « S’ils ne veulent pas écouter Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si l’un des morts revenait à la vie. »

 

Ce texte nous montre qu’au delà de la vie sur la terre, il y a une autre vie.

 

L’homme riche avait décidé d’ignorer cette perspective, négligeant complètement l’avenir de son âme. Sa mort fut probablement entourée de grandes funérailles. Mais le texte nous dit que l’âme de cet homme continua à vivre et que dans le séjour des morts, il prit subitement conscience de la réalité de sa terrible situation, souffrant un tourment éternel. De l’autre côté, dans cet endroit qu’on appelle le paradis, il voyait Lazare vivant les bénédictions de Dieu. Il pouvait regretter son ancienne vie et peut-être trouver toutes sortes d’excuses pour se justifier, mais il était trop tard.

 

Contrairement à ce que disent certains, la Bible ne parle jamais de possibilité de se « rattraper » après sa mort. Notre avenir au ciel se décide de notre vivant. Y a-t-il plus grande catastrophe que de s’apercevoir au moment de sa mort que toute notre vie a débouché sur du néant ? Et ce, pour l’éternité.

 

Lazare est nommément désigné. Ceux qui mettent leur confiance en Dieu, ont fait la paix avec Lui. Etant passés par une vraie repentance (= changement de vie), ils sont inscrits nommément dans le « livre de vie » qui est au ciel. Celui-ci est ouvert au moment de notre mort. Nous ne connaissons pas le nom de l’homme riche, il avait ignoré Dieu, il était maintenant ignoré de Dieu, La plus grande catastrophe de sa vie venait de lui arriver.

 

Le salut est offert aujourd’hui à tous ceux qui veulent se mettre en règle avec Dieu. C’est la proclamation extraordinaire des Evangiles qui donne la vie à quiconque croit que Jésus est le Fils de Dieu, mort sur la croix à notre place à cause de nos péchés. Croire cela, c’est hériter la vie éternelle.

 

La plus grande catastrophe : perdre la vie éternelle !

 

J.-L.C.

 


NOTE

 

1. : Tiré avec permission de Jeunesse Libérée, n° 148, juillet-sept .1994.