Editorial du n°6 Novembre-Décembre 1996

 

« Modernité, renouveau et fidélité »

 

Par Francis BAILET

 

 

Sécularisation, refus des arguments d’autorité, « sortie de la religion », humanisation du divin caractérisent notre temps. Pourtant la modernité n’est pas le refus de la transcendance. Le religieux réapparaît et l’aspiration à une spiritualité authentique se manifeste aujourd’hui.

 

Comment dire Dieu à nos contemporains ?

 

Il nous faut le dire comme les prophètes et les apôtres. Il nous faut le dire par la puissance du Saint-Esprit.

 

Réaffirmons son autorité.

 

Mais présentons-la dans le contexte de notre temps. Sachons montrer qu’elle est toujours pour le bien de l’homme. La loi morale n’a pas été donnée pour nous soumettre à son pouvoir, mais pour nous protéger. Dieu n’a pas voulu nous la faire entendre d’en haut seulement, mais à l’intérieur de nous-mêmes aussi. Ecrite sur des tables de pierre, il l’écrira aussi dans le coeur des hommes qui Le reconnaissent comme Seigneur.

 

Proclamons son amour.

 

Le philosophe André Comte-Sponville reconnaît : « l’amour est la plus grande valeur, mais en même temps nous sommes très peu capables d’amour… Ce qui nous aide à avancer, ce qui nous aide à aimer, c’est que nous avons été aimés d’abord ». Disons donc, plus fortement encore, qu’en Jésus-Christ Dieu a tellement aimé qu’il s’est donné pour les hommes. Affirmons que l’amour de Dieu, ce n’est pas seulement l’amour exigé par sa loi, mais c’est aussi, avant tout, un amour donné à tous les hommes.

 

Dans la période des fêtes qui approche…

 

 

Disons Noël autrement que la tradition des hommes.

 

Le Dieu d’en haut est venu en bas, tout en bas, près de tous les hommes. Il est, aujourd’hui encore, près de tous ceux qui l’invoquent. Ceux qui le cherchent le trouvent. « Il n’est pas loin de chacun de nous ».

 

L’apôtre Jean, dans un contexte de fin des temps, a dit très fort, et les exigences de Dieu, et la grandeur de son Amour. Alain KITT le souligne dans la suite de son étude de 1 Jean.

 

Jean-François BUTEL rappelle, suprême encouragement, la grande promesse du Seigneur : « Je suis avec vous ». Jésus, le Christ, est présent dans l’Eglise et sa puissance se manifeste toujours pour attirer vers Lui les hommes et les femmes de notre temps. Malgré la sécularisation, la laïcisation, le matérialisme, le rejet de Dieu et de Sa Parole, nous pouvons poursuivre notre tâche de TEMOINS, dans le renouveau et la fidélité, jusqu’à ce qu’il vienne. Mais comme nous y exhorte J.P. BEZIN-BERTHET, ne nous relâchons pas et imitons ceux qui, par la foi et la persévérance héritent des promesses (Hé 6.11).

 

Francis BAILET