Evangéliser aujourd’hui
par Jean KOUMARIANOS
Ceux qui connaissent Jean Koumarianos savent que, sans doute, la préoccupation principale de sa vie est d’annoncer l’évangile. Il l’a fait pendant plus de 20 ans tout en étant cadre à la FNAC. Depuis quelques années, il est engagé à plein temps dans un ministère d’implantation d’Eglises en région parisienne avec France-Mission. Notre commission a fait appel à lui pour nous rappeler quelques principes de l’évangélisation.
Rappel de quelques principes
1) Considérer les différents terrains
Le Nouveau Testament nous apprend que certaines villes étaient plus résistantes à l’évangile que d’autres (Mt 11.20-24). Il en est de même aujourd’hui; aussi est-il primordial, pour éviter bien des désillusions, d’avoir une juste estimation de la situation du terrain sur lequel le Seigneur nous envoie afin d’agir intelligemment.
2) Evaluer nos aptitudes personnelles
Nous n’avons pas tous le don d’évangéliste, mais nous avons tous été équipés par le Seigneur pour être des témoins (Act 1.8). Sous la direction du Saint-Esprit, utilisons donc tous les moyens pour témoigner de notre foi, sans oublier de nous former. En effet, redresser avec douceur les adversaires selon 2 Tim 2.25 et prêcher la Parole en toute occasion, favorable ou non selon 2 Tim 4.2, cela s’apprend, fort heureusement. Faisons confiance au Seigneur, il nous veut ouvriers avec lui.
3) Le témoin est aussi un semeur
La société dans laquelle nous vivons exige des résultats rapides, mais la Bible nous enseigne que c’est le laboureur qui peine, qui doit être le premier à recueillir les fruits (2 Tim 2.6). Semer est un acte de foi ; le semeur de l’évangile ne voit pas toujours le résultat de son travail. Sommes-nous prêts à être des semeurs ?
4) Etre déterminé : la persévérance et la fidélité sont les fruits d’une vraie spiritualité
II nous arrive de mesurer la spiritualité d’un chrétien au nombre de personnes qu’il a conduites au Seigneur, ou au nombre d’activités dans lesquelles il est engagé. Ce n’est pas seulement sur ces critères que Dieu estime la spiritualité de ses enfants. L’apôtre Paul nous rappelle :
J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n ‘est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail (1 Cor 3.6-8). Ce qui a du prix aux yeux de Dieu c’est la fidélité dans les petites choses (Mt 25.21).
5) L’évangélisation découle tout naturellement de notre relation avec le Seigneur
Notre témoignage est étroitement lié à la qualité de notre relation avec Dieu. Ce qui touche les personnes que nous rencontrons, c’est la joie et la paix qui habitent une vie transformée par l’amour du Seigneur, une vie où la sainteté de Christ se manifeste par les fruits de l’Esprit
(1 Pi 2.12): L’amour venant d’un cœur pur, une bonne conscience, et une foi sincère, voilà les qualités spirituelles que Dieu nous propose afin que notre témoignage soit efficace.
6) Nous sommes engagés dans une bataille spirituelle
Dans la parabole du semeur, le Seigneur nous enseigne que l’action du malin dans la vie d’un homme qui ne comprend pas la Parole est d’enlever ce qui a été semé dans son cœur (Mt 13.18). Dans la parabole du bon grain et de l’ivraie, le Seigneur nous prévient que le rôle du diable est de semer la confusion (Mt 13.36-39). L’apôtre Paul nous explique que si notre évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu (2 Cor 4.3-4).
N’oublions pas la réalité du combat qui est le nôtre et regardons au Seigneur à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre
(Mt 28.18). Il a vaincu l’ennemi.
J.K.