Editorial du n°5 Septembre-Octobre 2000 

Face à l’argent, quelle attitude ?

Par Francis BAILET

L’Ecriture nous en parle, très souvent. Son enseignement est clair, précis, facile à comprendre. L’argent est une puissance. C’est un maître dur qui veut nous asservir. Jésus nous a mis en garde : On ne peut servir deux maîtres. On ne peut servir Dieu et l’argent.

Les richesses sont injustes, incertaines, pourries. Elles ne durent pas toujours₁ . Même si l’on peut affirmer qu’elles « ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, elles constituent un danger.₂ »  Elles pourraient nous séduire. La séduction des richesses étouffe la parole, et la rend infructueuse dit Jésus. Si la Parole est étouffée, comment pourrions-nous continuer à vivre en glorifiant le Seigneur ? Un autre enseignement à l’égard de l’argent s’est répandu depuis quelques années à la périphérie du christianisme évangélique. Les richesses seraient le signe de la bénédiction du Seigneur ! « L’évangile de la prospérité» est un faux évangile. Les appels d’argent liés à des offres de salut, de guérison, de prospérité matérielle, sont incompatibles avec la simplicité évangélique. Notre temps est le temps de la séduction, dans bien des domaines.

« Un nouveau stupéfiant collectif envahit les sociétés occidentales : le culte du bonheur. Soyez heureux !» écrit Pascal Bruckner₃ . La nouvelle religiosité voudrait conduire, en priorité, à l’épanouissement personnel, la réalisation de soi. Ne nous laissons pas séduire ! Recherchons premièrement les intérêts du Seigneur. Bannissons toute avarice. Soyons riches en bonnes œuvres. Dieu aime celui qui donne avec joie (2Cor; 9:7), II pourvoira à tous nos besoins selon sa glorieuse richesse (Phil. 4:19). Si des responsabilités nous sont confiées dans Son œuvre, n’abandonnons pas le témoignage des anciens que « l’audace de la foi » a conduits à entreprendre de grandes choses pour Dieu et attendre de grandes choses de Lui.

Vivons, non dans la recherche du bonheur immédiat, mais dans la vision de l’éternité. Ce numéro de SERVIR voudrait vous aider dans votre réflexion et vous encourager à vous consacrer à Celui qui a tout donné pour nous.

Francis BAILET

 NOTES

1. Lire Mt.6.2 ; Lc.16.9 ; 1 Tm.6.17 ; Jc.5.2 ; Pr.27.24.

2. John WHITE, in Le veau d’or, p.53.

3. Pascal BRUCKNER, in L’euphorie perpétuelle.