Editorial du n°2 Mars-Avril 2000
Ethique médicale
Par Alain KITT
Vous avez peut-être vu récemment, comme moi, le bonheur sur le visage de cet homme qui a été greffé de deux mains dans un hôpital lyonnais. Une première mondiale ! Comment ne pas saluer le savoir-faire et la ténacité de l’équipe médicale qui a travaillé 17 heures d’affilée pour accomplir cet exploit ? Tout en nous réjouissant des progrès qui permettent de tels soulagements de la souffrance, nous savons aussi que des questions délicates se posent dans le domaine médical.
Pour ne prendre que l’exemple de la science génétique, les connaissances accrues dans ce domaine ouvrent la voie à des possibilités de manipulations qui peuvent nous troubler. L’éthique médicale est parfois prise de court par les progrès techniques, mais il faut trouver des solutions aux problèmes qui sont posés. Ce numéro de Servir ne prétend pas apporter de réponses toutes faites, mais nous amener à réfléchir à ce sujet qui peut nous toucher de près.
Soyons reconnaissants pour les progrès qui prolongent et améliorent la vie humaine à bien des égards, mais soyons en même temps vigilants quant aux problèmes d’ordre moral et spirituel qui peuvent les accompagner. N’oublions pas non plus que les techniques sophistiquées dont nous bénéficions dans nos pays occidentaux sont loin d’être à la portée de tous. Les questions d’éthique médicale dans les régions du monde où l’on pratique surtout une médecine de survie ne sont pas les mêmes que là où l’on peut se permettre une médecine de confort.
Rappelons-nous surtout que notre Dieu est le Créateur de la vie, et que c’est lui qui la maintient (PS. 104.29). Quand nous parlons de traitements médicaux, de techniques chirurgicales, etc., pensons aussi à notre Seigneur qui guérissait les malades parce qu’il avait de la compassion pour eux.
Alain KITT