Daniel, un défi pour le jeune d’aujourd’hui
par Philippe PERRILLIAT
Jeune déporté, Daniel se retrouve dans le palais royal, au coeur de Babylone, une ville construite par l’homme et pour l’homme. C’était aux alentours de 600 avant Jésus-Christ.
Lecture : Livre de Daniel, chapitre 1.
Comme Daniel : dans le monde, mais pas du monde …
Comme Daniel, nous ne sommes pas chez nous dans ce monde. Notre société ne laisse plus beaucoup de place pour Dieu.
Et toi, jeune chrétien, tu te trouves confronté à un monde fascinant sous certains aspects, mais risque. L’école du dimanche de ton enfance, les chants du culte, te paraissent loin…
Tu es à présent bombardé par l’enseignement et la philosophie du monde, comme Daniel et ses amis à qui l’on enseignait les lettres et la langue des Chaldéens. Selon tes études, tu es peut-être en contact avec des modes de pensée aux antipodes de la vie chrétienne. Comme Daniel, tu es soumis à des pressions.
Et quand tu parles de ta foi, certains te raillent, d’autres te trouvent « intolérant ». Ça te fait mal quand tu entends que l’on se moque de ton Maître, mort sur une croix pour eux aussi…
Comme Daniel, ton identité est différente
Le chef des eunuques leur imposa de nouveaux noms, à Daniel celui de Beltchatsar…
La Bible ne parle pas du traumatisme que dut ressentir le jeune Daniel. Changer le nom de quelqu’un, c’est vouloir toucher à son identité.
L’identité que le monde veut nous donner n’est qu’une apparence superficielle de magazine. Par exemple, quand on a demandé de décrire le corps dans lequel une femme se sentirait heureuse, on est arrivé à la taille mannequin. Mais problème… 5% seulement des femmes ont des mensurations identiques à celles des mannequins !
Les gars, quant à eux, rêvent peut-être de jouer comme Zidane, de chanter comme tel chanteur, de jouer comme tel guitariste. Le problème avec tous ces modèles, c’est qu’ils sont hors d’atteinte. Et on aboutit le plus souvent à la frustration !
Mais toi, qui es-tu vraiment ?
Ton identité va plus loin que ton look, ou que tes exploits.
Si tu es chrétien, ton identité est « en Christ ».
Vivant dans un monde qui voulait le modeler selon ses normes, le jeune Daniel prit une décision pratique qui lui rappelait constamment son appartenance : il évitait de s’identifier aux Babyloniens. Apparemment dérisoire, cette décision fut en fait capitale :
Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il supplia le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller. (Dn. 1.8)
Mais… comment rester pur ?
Notre corps
Ne pas se souiller par des choses quotidiennes que tous les autres font et qui ont trait au corps. La bataille sera rude. Aujourd’hui, une telle démarche se situera surtout au niveau de la vie sexuelle. Certains pensent : « Je peux faire ce que je veux avec mon corps. Cela n’implique pas ma personne. » Mais pécher avec son corps affecte l’âme ! La Bible ne fait pas de séparation « étanche » entre l’âme et le corps : Fuyez tes unions illégitimes.
Tous les autres péchés qu’un homme peut commettre n’impliquent pas intégralement son corps, mais celui qui se livre à la débauche pèche contre son propre corps… Ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu… ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes (1 Co 6.18-19). Si tu es chrétien, ton corps est le temple du Saint-Esprit. Alors, ne le souille pas !
Daniel avait résolu de ne pas se souiller avant même qu’on lui présente le premier repas : réfléchis avant de te trouver devant le problème ! Sinon, c’est souvent trop tard. On est faible devant la passion. Quelle va être mon attitude dans le domaine sexuel ou face à des « aliments souillés », comme la drogue, même dite douce ? Daniel résolut de ne pas se souiller… Vivre ainsi, c’est nager à contre-courant.
Comme Daniel, tu es différent des autres, mais regarde l’impact qu’il a eu sur son entourage : parmi tous ces jeunes gens, il ne s’en trouva aucun comme Daniel… Son témoignage s’affirma et alla même jusqu’au roi, lequel fut si impressionné qu’il déclara un jour que le Dieu de Daniel surpasse les autres dieux !
Notre coeur, nos objectifs : comment bâtir nos vies, faire les choix qui vont influencer notre vie ?
Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui (le Seigneur) est pur. (1 Jn 3.3)
Cette espérance, c’est LE RETOUR DU SEIGNEUR JESUS. Le retour du Seigneur est une perspective qui devrait nous enthousiasmer. Ce n’est pas toujours le cas. Pourquoi ? Trop attachés à la vie présente ? Si l’on interroge des chrétiens pas trop pressés que le Seigneur revienne, on entend ces raisons :
« J’aime bien ma vie » dit ce jeune homme plutôt riche.
« J’ai peur de perdre ceux que j’aime » ajoute cette fille qui vient de se fiancer.
«J’ai des objectifs importants» affirme ce futur décideur.
« Je ne suis pas prêt » hésite ce croyant peu engagé.
et… « J’ai peur que la vie au ciel soit monotone » avoue un autre.
Te reconnais-tu dans ces objections ? Comment répondrais-tu à ces déclarations ?
La perspective du retour du Seigneur te fait-elle penser, prier et agir différemment ou bien est-ce juste une théorie, un débat théologique ? Est-ce que ton coeur dit : « Viens Seigneur Jésus » ?
Daniel montait prier, les fenêtres ouvertes du côté de Jérusalem (voir Daniel 6.10). Et toi, si tu ouvrais les fenêtres de la prière sur le retour du Christ ?
Au delà des « comment » cela va se passer, notre étude de la prophétie devrait nous pousser à annoncer l’Evangile à notre prochain. Cultivons l’espérance du retour de Jésus-Christ. Elle nous donne une attitude plus juste vis-à-vis du temporel, nous aide à aller de l’avant. Si nous pouvions ouvrir un peu le rideau et voir le ciel, nous serions plus motivés à ne pas perdre notre temps. Tu as du temps. Ce temps est précieux. Vise l’essentiel et le durable.
Nos pensées : comment les mettre à part pour Dieu ?
Il était une fois un jeune homme qui avait le désir de marcher selon Dieu. Les filles, l’argent, le pouvoir l’attiraient tellement qu’il sombrait souvent dans une culpabilité douloureuse. Dans sa ville se trouvait un roi très sage.
Le jeune homme prit un jour la décision de rencontrer ce roi et de lui exposer ses luttes intérieures. Lorsqu’il l’entendit, le roi appela un garde. Il lui ordonna de remplir une coupe jusqu’à ras bords. Puis il commanda au jeune homme de traverser la ville et de ne laisser tomber aucune goutte de cette coupe. Le garde, armé d’une épée, le suivrait pas à pas jusqu’au soir. Confus et interdit, le jeune homme traversa ce jour-là la ville, avec d’infinies précautions, suivi de son redoutable gardien. Le soir venu, il revint devant le roi ; il n’avait fait tomber aucune goutte de la précieuse coupe.
Le roi demanda alors au jeune homme s’il avait remarqué des jeunes filles assez belles pour être ajoutées au harem royal.
– Non, je n’en ai point vu, bredouilla le jeune homme.
– Quelles sont les marchandises qui s’échangent avantageusement sur la place du marché ? poursuivit le roi.
– Je… n’y ai pas fait attention, Sire ! avoua le jeune homme.
– Voilà ton problème réglé, conclut ce roi très sage. Garde la Parole comme tu as gardé cette coupe, serre-la dans ton coeur, alors, tu rendras pur ton sentier.
Quelle place donnes-tu à la Parole de Dieu dans ta vie ?
Est-ce que tu prends un moment dans ta journée pour lire la Bible ? Fais-tu partie d’un groupe où tu étudies la Parole avec d’autres ?
Si tu ressens le désir, un appel à approfondir l’étude de la Bible, pourquoi ne pas demander au Seigneur la possibilité de suivre un Institut Biblique ?
En conclusion, comme Daniel, le disciple de Christ qui veut aujourd’hui triompher du monde peut faire les mêmes choix :
– Refuser de souiller son corps.
– Avoir une vie de prière régulière, ouverte sur le retour du Seigneur.
– Garder la Parole quotidiennement et la serrer dans son coeur !
Alors … comme Daniel ?
Tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde,
et voici la victoire qui triomphe du monde : notre foi. (extrait de 1 Jn 5.4)
P.P.