Un papy chrétien

par Francesc Martin

Je suis un grand-père chrétien. SERVIR m’a demandé de parler de la façon dont j’essaye de vivre cela.

  Mes rapports avec mes petits-enfants qui, pour l’instant, ne prennent pas de position spirituelle claire, sont fondés sur notre disponibilité avec mon épouse à être toujours présents pour eux quand ils le veulent, toujours prêts à les écouter.

Nous avons un rôle différent qui s’ajoute à celui de leurs parents, nous ne voulons ni ne pouvons les remplacer. Mais nous pouvons leur offrir un plus parce que nous nous avons du temps, tout notre temps. Et cela nous rend disponibles pour eux. C’est aussi notre choix : aider nos enfants et nos petits-enfants. Nous considérons d’ailleurs cela comme un privilège, ce temps qui nous est donné pour que nous le leur consacrions.

C’est un temps pour être ensemble, pour se promener avec eux, pour voyager avec eux (nous avons voyagé à l’étranger avec chacun d’eux), pour faire des visites culturelles avec eux, pour manger avec eux, y compris des frites avec un chocolat chaud (!) au Mac Do. Lors de ces moments, au milieu des conversations, il leur arrive d’entrouvrir leur coeur.

Chaque petit-enfant est différent, selon son âge et selon son caractère. Je crois que nous devons les fréquenter ensemble pour unir la famille mais aussi chacun en particulier pour qu’ils sentent qu’ils sont individuellement importants pour nous. C’est justement dans ces moments qu’ils peuvent parler plus facilement de leurs aspirations, de leurs besoins, de leurs craintes. C’est parfois le moment pour nous de leur parler de notre foi, du Seigneur Jésus. Ils n’ont pas toujours compris qu’ils ont besoin de le connaître personnellement.

Les enfants et les adolescents ont le coeur avide d’apprendre, ils reçoivent souvent tout ce que leur offre notre société comme argent comptant Offrons-leur ce qu’elle ne pourra jamais leur donner : l’amour de Dieu pour eux. Si nous sommes de «vieux chrétiens», nous pouvons leur parler de notre vie chrétienne, de notre confiance en Dieu et surtout de Sa fidélité, de Son aide, de Sa présence dans les bons et les mauvais moments de nos vies.

Même si nos histoires semblent parfois être pour eux du radotage, ils écoutent quand même et c’est ainsi que nous pouvons leur transmettre leurs racines.

Comme l’apôtre Paul nous y exhorte, nous les personnes âgées, nous avons le devoir de prier pour eux que notre Dieu ouvre leur coeur à Son amour infini. Prions aussi pour nos enfants, pour que les uns et les autres ne soient pas submergés par les affaires de la vie. Nous pouvons au travers de la prière soutenir nos enfants dans leur rôle de parents.

Je crois qu’un jour, le Seigneur me demandera : « As-tu témoigné de ta foi aux enfants que je t’ai donnés ? Et à tes petits-enfants ? ».

Je veux par Sa grâce être Son ambassadeur auprès de ceux qu’il m’a donnés ! .

F.M.