Evangéliser par un camp musical
Interview de Den-isa par Peter Rapp
Depuis plusieurs années, vous animez des camps « Music-Art » avec un accent important sur l’évangélisation. Comment est née l’idée d’organiser des camps « Music-Art » avec cet accent sur l’évangélisation ?
Au départ, au début des années 90, il s’agissait de camps musique dans le cadre de l’association « Les Semailles », ayant lieu en Suisse, près de Sion et qui étaient destinés aux enfants. Déjà, il y avait des ateliers artistiques conséquents dans le but de faire un concert public, en plein air et avec un message sans compromis, mais facilement recevable par le public de rue. Nous avons participé deux années à ces camps avant de démarrer un camp parallèle orienté vers les ados, toujours sous le couvert des Semailles.
Comment arrivez-vous à faire participer les jeunes de 12-16 ans pour évangéliser par le moyen de la musique, du théâtre, de la danse et de la chorégraphie ?
Ça ne s’est pas fait tout seul. Il y a eu toute une dynamique qui s’est installée avec les années et où la renommée de ces camps a été progressive, grâce au bouche-à-oreille et aux jeunes qui revenaient d’une année à l’autre, parfois durant cinq années de suite. Ces jeunes sont motivés par le défi que représente la préparation d’un spectacle de qualité en 6 jours seulement…
Beaucoup de travail, de pressions, de stress, mais un résultat motivant et un public toujours nombreux et enthousiaste. L’aspect spirituel est également bien mis en avant (enseignement combat dans la prière,… ). Il y a donc un vrai projet, porteur et fédérateur, qui motive cette jeunesse. Pour terminer, l’aspect purement artistique attire aussi ces jeunes, très sensibles à ce moyen d’expression.
Les jeunes sont-ils tous chrétiens ou deviennent-ils chrétiens pendant vos camps ?
La plupart viennent de familles croyantes et sont eux-mêmes engagés avec Dieu. Mais plusieurs sont là parce qu’invités par d’autres. Il se passe alors de grandes choses durant les camps
Quelles sont les conditions pour la participation au camp Music-Art ?
Il faut surtout de la motivation pour oeuvrer avec le groupe jusqu’au bout, quel que soit le prix à payer… Car il y a du travail (4 heures de répétition par jour ; et plus, en approchant des spectacles). Etre doué pour l’un des quatre ateliers ne gâche rien et cela vaut mieux. Une responsabilité de l’équipe est de réussir à aiguiller chacun vers la place où il s’exprimera le mieux.
Votre effort d’évangéliser avec les jeunes se limite-t-il aux camps ?
Trois camps dans l’année, cela fait un mois entier de vie avec les ados. Notre ministère va aussi vers les enfants durant le reste de l’année grâce à nos spectacles musicaux auxquels nous les intégrons souvent, ainsi que vers un public « famille » de manière générale.
Propos recueillis par Peter Rapp