C.E.I.E. : Évangéliser aujourd’hui
Rubrique de la Commission d’Évangélisation et d’Implantation d’Eglises (C.E.I.E.) des C.A.E.F.
Amour fraternel et témoignage
« Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Jean 13.34-35
Par Reynald Kozycki
La réflexion, voire la stratégie, pour être témoin de l’Evangile a évidemment sa place dans nos Eglises. Le livre des Actes, en particulier les voyages missionnaires de Paul, montrent que les premiers chrétiens se donnaient de grands moyens pour atteindre leurs contemporains. Si Jésus nous envoie pour être ses témoins par le monde entier et faire des nations ses disciples, la recommandation ci-dessus rappelle une condition essentielle à notre témoignage : aimer nos frères et sœurs en Christ comme Christ nous a aimés.
S’il est déjà difficile d’aimer son prochain comme soi-même, ce commandement nouveau nous élève à un niveau encore supérieur. La mesure passe de « nous-mêmes » à « comme je vous ai aimés ». Le soir où Jésus prononça cette parole, il mit le comble à son amour en lavant les pieds de ses disciples, puis, quelques heures après, en donnant sa vie.
Je sais qu’il m’est impossible d’aller aussi loin que notre Seigneur, mais je sais aussi que je peux progresser dans cet amour qu’il attend de moi. Son Esprit ne verse-t-il pas son amour en moi ? (Rm 5.5). En demandant avec sincérité cette grâce, je sais qu’il me répondra, d’autant que cette prière est totalement dans sa volonté. En reprenant quelques textes bibliques, aimer mes frères me presse à ne pas aimer seulement ceux qui m’aiment (Mt 5.46).
Aimer à son exemple, m’encourage à plus d’humilité ou d’esprit de service comme le lavement des pieds me le rappelle. C’est aussi me souvenir qu’il m’a aimé en premier d’un amour infini (Jn 3.16 ; 1 Jn 4.19). C’est lui demander de me revêtir d’ardente bonté, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience, de supporter ceux qui sont plus difficiles, de pardonner comme il m’a pardonné en me revêtant de l’amour qui est le lien par excellence (Col 3.12-15).
En apprenant à nous aimer comme Christ nous a aimé, nous développons nécessairement un certain détachement de nous-mêmes et donc, une préoccupation plus importante des autres. Les personnes de l’extérieur remarqueront très vite la qualité de nos relations. Pour Jésus elles seront plus parlantes que les miracles, les beaux discours ou les meilleures argumentations. Ainsi nous ferons connaître que nous sommes réellement les disciples du Roi des rois.
Reynald Kozycki