Une équipe OM : une grâce pour une Eglise

 

 

par Philippe Traënckle

 

Depuis combien de temps avez-vous une équipe ?

 

 

Depuis 2 ans. En 2002, sept filles de différentes nationalités nous ont rejoints pour un an. Cette année, nous avons une équipe mixte composée de deux garçons (dont un Français) et quatre jeunes filles.

 

Les équipiers sont donc essentiellement des étrangers. N’est-ce pas un obstacle à l’évangélisation ?

 

Non, au contraire. C’est parce qu’ils sont étrangers qu’ils nouent très vite des relations. Dans les différentes associations dans lesquelles nous les avons inscrits, les autres bénévoles cherchent à savoir pourquoi ils sont en France et quel est leur travail. Naturellement, les « OMeurs parlent alors de l’Eglise de Rezé et de leur foi dans un français moyen, mais si exotique ! Au fur et à mesure que l’année s’écoule, ils progressent dans la maîtrise de notre langue (ils suivent des cours) et les contacts s’approfondissent.

 

Donc ce n’est pas pour des Français…

 

Si !! « Nos étrangers » ont un sérieux effort à faire pour s’adapter à la culture française. Et ils aimeraient bien avoir des coéquipiers du pays ! Des Français pourraient entrer de plain pied dans toutes sortes d’activités publiques ; c’est difficile quand on écorche trop la langue. Et puis cela montrerait que l’Evangile n’est pas bon que pour les étrangers. Que des Français y croient ! et s’engagent avec le Christ dans leur vie personnelle.

 

Que font ils ?

 

Je leur laisse la parole :

 

Wiebke, 20 ans, allemande, cheftaine Claires Flammes :

 

« Nous rendons par exemple visite à Laurent (homme handicapé, qui vient régulièrement au culte), chaque semaine et nous lisons la Bible avec lui. Nous avons lu tout l’évangile de Marc. C’est une bonne occasion d’améliorer à la fois notre français et de. partager la Parole de Dieu. Merci pour vos prières ! Je pense qu’elles sont vraiment importantes pour notre travail ici. »

 

Anna, 19 ans, suédoise, cheftaine Claires Flammes :

 

« Sur le trajet Nantes-Dinard pour retourner en Suède à Noël, j’ai eu la possibilité de parler à un gars musulman dans le train. C’était vraiment encourageant pour moi parce que je pouvais témoigner EN FRANÇAIS. Je sais que Dieu a utilisé mon français terrible et je pense que cette conversation a donné beaucoup de pensées spirituelles au gars musulman. »

 

Kristi, canadienne, 22 ans :

 

« Nous avons une vieille voisine que l’équipe de l’année dernière a rencontrée. Depuis septembre, nous lui rendons visite à peu près une fois par semaine. Souvent, quand nous voulons partir, elle commence à parler de beaucoup d’autres choses et elle a des larmes aux yeux. Elle a plus de 80 ans et je pense qu’elle est très seule. Elle est déjà venue à l’Eglise une fois cette année. Chez nous, elle a entendu l’évangile et elle a reçu une Bible. J’espère qu’elle comprendra et recevra l’évangile. »

 

En quoi une équipe d’OM est-elle une grâce pour une église ?

 

C’est une grâce parce que sa présence accroît pour l’Eglise la possibilité d’être présente, visible, dans notre ville de Rezé par exemple. C’est une grâce parce qu’une équipe, ce sont des chrétiens supplémentaires avec leurs dons divers et complémentaires (fondamental dans nos églises !) et leur disponibilité (toutes les après-midi sont consacrées à l’évangélisation).

 

C’est une grâce parce qu’ils manifestent que Dieu les a appelés et par leur présence ils montrent une chose essentielle de la vie chrétienne : l’obéissance.

 

Si ce n’est pas démobilisant pour une église, est-ce que, a contrario, cela n’engendre pas un travail supplémentaire pour l’église ?

 

Non, parce qu’une équipe est encadrée par des permanents d’OM qui assurent la formation biblique et le suivi personnel de chacun des équipiers. Pour ce qui est du fruit de leur travail, nous ne sommes pas encore débordés ; si seulement nous pouvions l’être !

 

Et l’aspect financier ?

 

OM ne nous demande rien. Mais, à Rezé, il nous semble que cela est biblique de participer, même modestement, aux frais liés à leur présence et c’est ce que nous faisons.

 

Faire partie d’une équipe OM, est-ce aussi une grâce

pour un jeune qui s’y engage ?

 

Anna :

 

« Depuis que j’ai joint OM en septembre, j’ai appris beaucoup de nouvelles choses au sujet de la vie, de Dieu et de moi-même. Mon but et mes désirs dans la vie sont devenus plus clairs pour moi depuis que je me suis déplacée en France. J’ai appris à être ouverte à Dieu dans tout ce que je fais, et à cause de cela, il peut vraiment m’employer chaque jour dans tous les petits événements d’une journée. C’est merveilleux de voir comment Dieu peut faire son travail à travers nous, juste si nous sommes disposés à être utilisés, non pas à notre manière, mais à la sienne. »

 

 

 

Grant, 22 ans, américain, chef d’équipe, responsable du groupe de jeunes :

 

« Je suis venu en France pour apprendre sur moi-même et sur la mission. Je voudrais être pasteur. J’ai besoin d’expérience personnelle avant de poursuivre mes études. Quand je travaille ici, je grandis dans ma foi, dans mes relations avec les autres, dans mes dons spirituels et dans ma compréhension de l’Eglise universelle. (Pas juste mes Églises aux Etats-Unis). L’Europe a besoin de l’Evangile et je veux essayer de l’apporter ici. »

 

Mirjam, 18ans, allemande :

 

« Je suis avec OM parce que j’ai vu, quand j’étais à une campagne TTM (campagne pour ados organisée par OM) qu’en France, il y a vraiment besoin de chrétiens qui parlent de Jésus. Avant cela, je ne voulais vraiment pas entendre parler de mission. Depuis que je suis ici, j’ai appris beaucoup de choses de la part de Dieu. Mon truc préféré ici, c’est de faire un club d’enfants chez les gitans. »

 

Un partenariat OM, c’est aussi une aide appréciable pour les CAEF

 

En mettant des équipes OM à la disposition de nos Eglises (pionnières ou établies) ou en apportant une aide dans l’évangélisation durant une campagne d’été, l’expérience montre que c’est une vraie bénédiction pour notre famille CAEF. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’un partenariat existe entre OM et les CAEF depuis quelques années. Et à ce titre, nous sommes encouragés à nous mobiliser.

 

Un temps dans une équipe d’OM marque positivement un jeune pour la vie ! Les expériences qu’il vit l’enracinent dans la foi et lui donnent une nouvelle vision de la mission de l’Eglise. Les jeunes de nos assemblées auraient beaucoup à gagner en s’engageant dans une équipe pour un été ou pour une année ! Il faudrait que nos anciens les y encouragent…

 

Comment ?

 

Si vous êtes parents, grand-parents, et surtout anciens…, pourquoi ne pas prier, encourager et soutenir l’année d’un jeune dans cette expérience unique ?

 

Si tu as entre 18 et 30 ans, pourquoi ne pas venir participer durant un an à notre programme Global Action ? Tu pourrais approfondir ta connaissance de la Bible et apprendre à partager ce trésor dans différentes formes d’évangélisation. Avec des jeunes d’autres nations, tu pourras découvrir la joie de servir le Seigneur et participer à l’implantation d’une église CAEF dans les Pays de la Loire…

 

Ph. T.

 

« Ouvrez les yeux et regardez les champs, ils sont prêts pour la moisson. Priez pour que le propriétaire de la moisson envoie davantage d’ouvriers. »

 

 

Une campagne OM a été une grâce pour moi ! Je m’appelle Manu et je suis né en 1974. J’ai grandi dans une famille athée. A l’âge de 12 ans, j’ai entendu pour la première fois parler de Jésus et de la Bible par le témoignage d’une famille, très proche de mes parents, qui s’était récemment « convertie ». Ma soif d’en savoir plus fut immédiate. Mais mes parents étaient très vigilants face à la nouvelle vie de leurs amis. Une année plus tard, ma mère passa par une dépression nerveuse, mais grâce à l’hospitalité de ces amis et à l’annonce de l’Evangile, ma mère décida de laisser Jésus prendre les commandes de sa vie.   Témoin de la conversion de ma mère, je pris la même décision en avril 1987. Une nouvelle vie commença, remplie de découvertes : la Bible, la prière, le Centre Evangélique du Mans (une Eglise CAEF). Un seul problème : où étaient les jeunes ? Le manque d’amis chrétiens de mon âge était un fardeau.   Finalement en juillet 1992, une campagne avec OM eut lieu au Mans et ce fut le choc ! La joie immense de rencontrer d’autres jeunes de différents pays, qui avaient aussi donné à Jésus la première place dans leur vie. Je découvris, avec eux, la joie de partager la Bonne Nouvelle avec ceux de ma ville ; la place de la prière et de la Parole de Dieu redevinrent des priorités. L’année d’après, durant un congrès d’OM en Belgique, je répondis à l’appel de me lever et d’offrir ma vie à Dieu pour le servir dans le pays qu’il voudrait…   Dix années se sont écoulées et c’est finalement en France que Dieu a dirigé mes pas au long de ces années de formation. Aujourd’hui, avec ma femme et nos deux filles, nous avons la joie de servir Dieu au sein d’Opération Mobilisation dans les Pays de la Loire.   Manu Renard Visitez notre site :www.fr.om.org