Primavera Renard, peintre

Je suis née en Corée du Sud. Petite, mon rêve était de devenir « une artiste ». C’est donc naturellement que j’ai orienté mes études vers la peinture grâce aux encouragements de mes parents. Au fond de moi, je croyais aussi que c’était la volonté de Dieu pour ma vie. J’ai suivi mes études de Beaux-Arts à l’Université de Séoul en Corée du Sud puis mon doctorat en peinture à l’Université de Grenade en Espagne.

Je pense qu’on commence parce que l’on sent avoir un don naturel. Puis comme toute autre profession, c’est avec la pratique et l’expérience que ce don se développe. Maintenant que je donne des cours de peinture à des personnes qui n’ont jamais pris un pinceau dans leur main et qui pourtant arrivent à d’excellents résultats, je crois finalement que le don naturel sert surtout à nous attirer et nous encourager, mais le plus important, c’est d’avoir le désir de se lancer.

Quand j’étais en Espagne, je voulais davantage m’engager pour le Seigneur, devenir missionnaire là où il voudrait, même si je devais abandonner la peinture. Mais le Seigneur m’a montré qu’il pouvait profiter de ce que j’avais étudié pour sa gloire.

Je ne dirais pas que je « peins pour Dieu » mais je veux « vivre pour Dieu ». Pas seulement par ma peinture, mais aussi lorsque je parle, je mange, je chante, etc. Que toute ma vie soit agréable à Dieu.

Pour moi, l’art est un moyen de communiquer mes sentiments, mes pensées, ma foi… bref mon être intérieur. Je communique donc naturellement avec ces toiles qui me reflètent. Certaines toiles m’aident à parler plus facilement de l’Evangile puisqu’elles expriment une part de moi-même.

Les personnes sont souvent curieuses d’avoir les explications sur la signification d’une toile et c’est donc souvent une opportunité de parler de sujets très profonds.

En juillet 2005, lors d’une campagne d’évangélisation avec « Opération Mobilisation » à Nantes, nous avons intégré pour la première fois l’art. Le résultat a été incroyable : les gens étaient très ouverts à l’art et réceptifs à notre témoignage chrétien. Les discussions intimes sont nombreuses et les opportunités de présenter l’Evangile abondent. Des participants non-chrétiens ont voulu suivre des cours de peinture. Depuis, nous avons refait cinq stages très encourageants.

Je suis vraiment heureuse de pouvoir partager ma foi par le don que Dieu m’a fait. Je donne des cours gratuitement. Si le Seigneur me permet de vendre une toile, c’est une bonne surprise. Mais je ne souhaite pas peindre avec un regard vers les finances.

Propos recueillis par Marcel Reutenauer