Alain et Marion Combes, comédiens

 

 

 

 

 

Alain et Marion COMBES, pouvez-vous nous dire les grandes lignes de votre cheminement ?

 

Alain – Ma vie a toujours été liée à la scène ou à la communication. J’étais comédien professionnel dès mes vingt-et-un ans. Je jouais dans les théâtres, les cafés-théâtres parisiens, les festivals. J’ai également écrit de nombreuses pièces de théâtre, travaillé comme animateur radio à FR 3 pendant 4 années et enseigné le théâtre près de dix ans. Marion – La vocation de comédienne m’a entraînée très jeune à prendre des cours, puis à monter sur scène. C’est là que j’ai rencontré Alain, nous nous sommes mariés et nous avons continué notre travail ensemble.

 

Parlez-nous de votre art : le théâtre. Quelles sont la part du don naturel et la part de la formation ? Comment avez-vous été amenés à mettre votre art au service de Dieu ?

 

Alain – Je ne parlerais pas de don naturel, mais de goût, de curiosité, de créativité qui ne peut se développer que par une formation large et ouverte. Un comédien est toujours en formation. Nous étions en 1985 une équipe de cinq comédiens et nous exercions notre activité professionnellement sans orientation religieuse ni confessionnelle. Plusieurs dans l’équipe ne croyaient pas en Dieu.

 

Un été, sans que nous en parlions en groupe, chacun a ouvert une Bible (pour des raisons d’intérêt culturel principalement) et, à la fin de l’été, sans avoir rencontré de chrétiens ni fréquenté d’Églises, nous avions été tous touchés individuellement par le message du Christ. C’est donc, après cela que nous sommes allés dans les Églises pour découvrir ce monde chrétien que nous ne connaissions pas.

 

Marion – Moi, par exemple, je n’avais eu aucune éducation religieuse. C’est par la lecture de l’Evangile de Jean que ma vie a été bouleversée. Une découverte totale, malgré un terrain absolument vierge.

 

Que signifie pour vous : « Je joue pour Dieu ? »

 

Marion – Annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus mort et ressuscité, annoncer que dès aujourd’hui nous pouvons être réconciliés avec Dieu, que notre vie et notre mentalité peuvent changer et que l’Amour doit devenir notre signe de ralliement, voilà ce que signifie « je joue pour Dieu ».

 

Quel est votre répertoire ? Je crois savoir que vous écrivez vos textes : quelles sont vos sources d’inspiration ?

 

Alain – J’écris des spectacles autour de thèmes de la foi. Il me semble que nous devons respecter la liberté de chaque individu, mais qu’il est essentiel d’aider chacun à se poser les bonnes questions, sans mettre les réponses en premier. Ces spectacles, souvent d’humour, sont joués par d’autres comédiens, mais ma femme Marion et moi présentons des mises en scène des textes bibliques (Evangile de Marc, Cantique des Cantiques etc.). La source de tout ce travail c’est la Bible et le message chrétien.

 

Votre art vise-t-il l’évangélisation seulement ou bien trouve-t-il aussi sa place dans le culte ? Quelles sont les réactions des gens ?

 

Marion – Nous nous considérons comme un outil au service de l’Eglise. Nous sommes souvent dans des situations variées : cultes ou séances ouvertes. Nous jouons dans les églises, les temples, les théâtres, les prisons, les écoles, les salles municipales, etc. Après plus de 1800 représentations de toute l’équipe, nous pouvons dire que notre travail est soutenu par les réactions de ceux qui croient et de ceux qui découvrent. L’accueil est toujours respectueux, même dans des conditions difficiles. Cela tient à la force des textes eux-mêmes.

 

Alain – Quant aux fruits, cela regarde surtout « Celui qui fait croître ces fruits ». Nous restons surtout attentifs à bien donner ce que nous avons à donner. La « rentabilité » dans les choses de Dieu n’est pas toujours la même que pour les hommes.

 

Votre ministère artistique vous permet-il financièrement de subvenir à vos besoins ?

 

Marion – Le Seigneur a permis que nous puissions continuer depuis vingt ans d’une manière digne.