Editorial du n°6 Novembre-Décembre 2008
La communion fraternelle
Par Robert SOUZA
« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il [Dieu] est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion… »
En toute logique, cette phrase doit se poursuivre par les mots « avec lui », mais ce n’est pas ce que l’apôtre Jean écrit ! Il prend ses lecteurs à contre-pied, il nous surprend et nous interpelle en écrivant : « … nous sommes en communion les uns avec les autres. »
Pour Jean, comme pour tous les auteurs du Nouveau Testament, la vie chrétienne est fondamentalement relationnelle. « Oui, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. » II n’y a pas de véritable vie chrétienne en dehors de la communion apostolique qui se vit en relation avec tous ceux qui reconnaissent en Jésus la vie éternelle qui était auprès du Père. Et dans la pratique, cette communion nous la vivons d’abord et surtout avec ceux et celles qui appartiennent à la même Eglise locale. Ce qu’on peut vivre dans l’isolement et, surtout, dans le refus de la vie communautaire est bien en-deçà de la vie que Dieu veut pour nous.
Notre attitude à l’égard de la communion fraternelle donne des indications intéressantes au sujet de la réalité de notre marche avec le Seigneur. La réconciliation avec Dieu entraîne une réconciliation avec les autres et crée la communauté. De sérieuses questions se posent au sujet de ceux qui disent que Jésus les a réconciliés avec Dieu, mais qui négligent la communauté des réconciliés !
Si nous évaluons notre propre marche en réfléchissant à la place réelle que nous donnons à la communion fraternelle, à notre vie et notre participation actives dans l’Eglise, que constatons-nous 1 Qu’il existe pour chacun une belle marge de progression ! Ce numéro ouvre quelques pistes pour explorer l’immense richesse que le Seigneur veut nous faire découvrir par le truchement de notre vie commune.
Robert SOUZA