La grâce, au-dessus de nos péchés

 riviere

 

 

par Marie-Christine FAVE

 M.C.Fave

 

 

 

« Autant les deux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées. » (Esaïe 55.9)

 

 

Nous sommes tous légalistes par nature. En d’autres termes, nous pensons de façon innée que tant d’efforts de notre part suscitent tant de bénédictions divines.

Jerry Bridges

 

 

 

Les pensées de Dieu et les nôtres

 

Ce n’est pas un fossé qui les sépare, c’est l’espace terre – cieux ! Nos pensées s’orientent naturellement dans une logique tellement différente de celle de Dieu, et si limitée. Le début du chapitre  55  d’Esaïe s’adresse à « vous tous qui avez soif, … Même celui qui n’a point d’argent ! ».

 

J’entendais un jour quelqu’un souligner le paradoxe du verset 1 : « Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! » Un paradoxe ou un exemple des pensées de Dieu au-dessus des nôtres ?

 

 

La grâce tellement au-dessus de nos raisonnements

 

La grâce… c’est gratuit… c’est cadeau… Et nous sommes si peu habitués à cela.

 

Quelle est votre première réaction quand vous lisez la parabole (Mt 20.1-16) des ouvriers embauchés à différentes heures ? Ceux qui n’ont travaillé qu’une heure reçoivent autant que ceux qui ont « supporté le poids du jour et la chaleur. » (v.12). Beaucoup éprouvent un sentiment d’injustice en s’identifiant aux ouvriers de la première heure. Comme eux, nous avons parfois des difficultés à concevoir que Dieu est vraiment bon, même si nous le chantons régulièrement.

 

Dans son livre : « La grâce de Dieu, c’est pour la vie ! », Jerry BRIDGES explique à propos du maître de maison : « II ne répondit pas à leur mérite sur une base horaire mais à leur besoin pour nourrir leur famille pour une journée. Il aurait pu ne payer qu’en proportion du travail, mais il décida plutôt de le faire en fonction de leurs besoins. … Ils (les ouvriers) avaient davantage besoin du salaire du maître que lui n’avait besoin de leur labeur. »

 

 

La grâce de Dieu répond à notre besoin et non à notre mérite.

 

 

 

Soif de grâce… soif d’amour

Après des années, une personne dont la vie n’est pas facile, confiait que ce qu’elle attendait quand elle est venue dans l’Eglise, c’était d’être aimé(e). Besoin d’être aimé, soif de grâce. Et pourtant en témoignons-nous souvent aux autres ? Parlons-nous souvent de la grâce ?

 

Est-ce la difficulté d’expliquer ce qui nous dépasse ?

 

Est-ce par crainte d’en trop parler et qu’un certain laxisme s’installe ?

 

« O vous tous qui avez soif,… »

 

Esaïe 55 commence avec cet appel : « O vous tous qui avez soif,… » et affirme la compassion et le pardon de Dieu. Cependant, il donne aussi cette exhortation :

 

« Cherchez l’Eternel pendant qu ‘il se trouve; … Que le méchant abandonne sa voie, … Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura compassion de lui, à notre Dieu, qui pardonne abondamment. Car mes pensées ne sont pas vos pensées … ».

 

On ne se situe ni dans un laisser-aller, ni dans un compromis. C’est souvent quand on combat ses mauvaises habitudes ou pensées, son égoïsme qu’on se rend compte combien nous avons besoin de la grâce de Dieu. L’apôtre Paul affirmait : « Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine … » (voir 1 Co 15.10)

 

Que « Le Dieu de toute grâce » nous aide à vivre dans Sa grâce et à devenir des hommes et des femmes pleins de grâce avec ceux que nous rencontrons.

 

M-C. F.