Temoignage

 

Homosexualité – Témoignages de femmes1

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Tant d’amour

 

Après ma conversion, j’étais tout feu, tout flamme pour le Seigneur. Pourtant, même dans mon service chrétien, et en tant que responsable, j’ai été fortement attirée par certaines femmes. On passait des longs moments dans les bras l’une de l’autre pour se nourrir effectivement. Je me sentais aspirée par quelque chose que je n’arrivais pas à maîtriser.

 

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Je vivais l’horreur. J’étais découragée et voulais laisser tomber mon engagement. Mais Dieu a permis que je sois entendue et entourée dans ces vulnérabilités.

 

Au fil du temps, grâce à la prière, à l’écoute, Jésus m’a fait me découvrir moi-même. Il m’a aidée à ne plus chercher chez l’autre ce qui était en moi, mais qui n’avait pas encore été révélé. J’ai pu renoncer à m’approprier des qualités qui étaient seulement chez l’autre. Puis, je suis sortie du déni qui m’empêchait d’être confrontée à la souffrance que j’ai vécue à cause de beaucoup de blessures reçues de ma mère.

 

Il m’arrivait de devoir fuir la présence de certaines femmes. De fortes angoisses qui remontaient me poussaient à exprimer mon désir que seul Dieu s’occupe de moi. Dans son amour, il me donnait de vivre des temps forts avec lui, des temps de délivrance aussi. Puis je retombais. C’était usant. Parfois je ne voyais plus que la personne qui m’attirait. J’avais besoin de demander à Jésus de m’habiter tous les jours, car il est ma Source.

 

La présence d’amies chrétiennes qui m’ont montré de l’affection, qui m’ont acceptée, par qui je me sentais aimée comme j’étais, a reconstruit et comblé quelque chose qui me manquait. Elles m’aidaient à découvrir pourquoi telle femme m’attirait.

 

L’accompagnement, la proclamation de la Parole sur ma vie, l’oeuvre de l’Esprit en moi m’aident à marcher et à être libre de servir Dieu sans crainte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De la vie à la mort : impossible à Dieu de dire impossible !

 

art-bleu-rougecarre-2Depuis mon plus jeune âge, je me suis toujours sentie différente des autres. Il y avait au fond de moi une faim d’amour maternel tellement grande que je m’attachais émotionnellement à toutes personnes de sexe féminin qui me donnaient une goutte de tendresse. A chaque fois que la personne me quittait, je sentais en moi une déchirure, une souffrance immense.

 

A 10 ou 11 ans, un maître d’école a commencé à me faire des avances en m’offrant des cadeaux et en me touchant de façon inadéquate. Cet abus sexuel me procura un sentiment de honte et de culpabilité. Il a accentué une peur de l’homme, et m’a poussée encore plus loin dans la recherche d’amour auprès d’une femme.

 

Entre 12 et 13 ans, j’ai été en contact avec de la pornographie « dure », trouvée dans l’armoire de mon père. Ce contact m’a impressionnée. Il m’a aussi apeurée, mais en même temps m’a attirée. J’y trouvais un réconfort, surtout lorsque je voyais des photos de femmes ayant une relation sexuelle entre elles. Ce fut certainement à cette époque que je réalisai mon attirance sexuelle envers les femmes. J’aurais aimé être comme les autres filles de mon âge, « normale », mais je me sentais déchirée entre deux mondes. Je me suis attachée à une tante alcoolique chez qui j’ai vécu. Très rapidement, notre relation s’est érotisée.

 

Lorsqu’elle m’a introduit pour la première fois dans une relation sexuelle, j’ai été épouvantée. Je ne pouvais pas gérer une chose pareille du haut de mes quinze ans. Ma vie ce soir-là bascula. J’avais l’impression qu’une bombe incontrôlable avait explosé. Malgré la peur et la honte, cette relation m’offrait des gratifications que j’avais désirées durant tellement d’années ! Huit mois après, lors de son départ pour rejoindre ses enfants, j’ai cru que j’allais mourir. Une partie de mon être s’en allait avec elle. J’ai fini ma scolarité tant bien que mal, en essayant de m’accrocher à un monde imaginaire que je m’étais créé de toutes pièces pour survivre.

 

Lorsque je suis entrée en apprentissage, je suis sortie avec des garçons. A chaque fois, je me bloquais à l’idée d’entrer dans une relation intime. J’éprouvais du dégoût et il me semblait que seule une relation intime avec une femme pouvait me combler. J’enviais mon frère, car lui c’était un garçon, alors que moi je me voyais comme une erreur de la nature.

 

A vingt-cinq ans, j’ai atteint le fond du trou ! Je vivais une profonde dépression et j’étais amoureuse pour la énième fois! N’en pouvant plus, j’ai hurlé à Dieu avec la force du désespoir. Ce cri toucha le coeur de Dieu.

 

A la lecture d’un livre que je croyais être sur la psychologie, alors que le sujet était le Saint-Esprit, je réalisai que rien n’était impossible à DIEU ! C’est comme si mon ciel noir et orageux était transpercé par un rayon de lumière. J’ai commencé à pleurer et j’ai senti pour la première fois de ma vie l’amour de Dieu. Une voix douce au fond de moi m’a demandé: « Pourquoi te détruis-tu ? Je t’aime ». Une espérance nouvelle a jailli dans ma vie comme une fontaine; j’en pleurais de bonheur.

 

Quelques jours plus tard, lors d’un moment passé en compagnie d’un couple de chrétiens que je venais de rencontrer, je me suis sentie suffisamment en confiance pour partager mon penchant homosexuel. Ils ne me jugèrent pas et ne me condamnèrent pas. Ils m’écoutèrent plutôt pendant des heures! C’est à cette occasion que j’ai reçu mon premier Nouveau Testament et des livres chrétiens. Chaque fois que j’ouvrais la Bible, Dieu me parlait personnellement.

 

Un soir, après un mois de bras de fer avec Dieu au sujet de l’homosexualité, je capitulai devant Romains 1.18. A court d’arguments, je me retrouvai à genoux, pleurant dans la présence de Dieu, lui demandant pardon pour le mal que j’avais commis. Je lui ai dit: « Seigneur, ma vie est en mille morceaux, et je ne sais pas comment m’en sortir. Si toi tu peux faire quelque chose avec tous ces débris, alors fais-le! Je te donne ma vie, tu peux tout prendre. »

 

Le lendemain, lorsque je suis allée pour la deuxième fois au culte, je me trouvai assise juste derrière un jeune couple avec deux enfants. Le mari avait entouré sa femme de son bras, et le tableau que je voyais m’a plu. J’ai fait monter cette prière: « Seigneur, si en te donnant mon homosexualité tu permets qu’un jour je puisse vivre une relation hétérosexuelle, chaleureuse et aimante comme je l’ai sous mes yeux, alors d’accord ! ».

 

J’ai réalisé soudain que spirituellement j’avais été morte durant 25 ans et que maintenant je vivais ! C’était un choc ! Mais en même temps le départ d’une grande aventure avec Dieu sur des chemins de guérison et de restauration. Des personnes envoyées par Dieu m’ont aidée et m’ont permis d’avancer.

 

Ce fut et ça l’est encore aujourd’hui, un chemin arrosé de larmes, car s’il est vrai que de connaître la vérité nous affranchit, la connaissance de cette vérité brise les structures de mensonges sur lesquelles on s’est appuyé durant une bonne partie de notre vie ! Combien de fois je me suis dite : « Non, je n’en peux plus, ça fait trop mal! A quoi ça sert ? Vivons le moment présent ! » Et à chaque fois Jésus me montrait qu’il était là à mes côtés, qu’il ne me lâchait pas la main, qu’un moment de soulagement n’était rien par rapport à ce qu’il avait à m’offrir.

 

Il m’a donné son appui et ses encouragements : « Vas-y, ne t’arrête pas, continue de marcher avec moi. Tu vas y arriver, car je suis là. Je ne t’abandonne pas ! »

 

Alors, un tout grand merci à mon Père céleste d’avoir mis et de mettre encore aujourd’hui sur mon chemin des hommes et des femmes qui ne se détournent pas de moi et qui me permettent d’entrer dans ma destinée.

 


NOTES

 

1. Extraits, avec l’aimable autorisation de la rédaction, du Dossier Vivre n° 24 « L’amour mal aimé – Jésus l’ami des homosexuels », Editions Je sème, Genève, 2005.